Photos et lettres des Philippines, de France et d'ailleurs

Photos et lettres  des Philippines, de France  et d'ailleurs

Mars 2013 : Retour aux Philippines et tourisme avec un groupe d'amis à Manille, Negros Oriental et Bohol.

1- Manille

C'est le 9 mars dans l'après-midi que je retrouvai deux couples d'amis à l'aéroport CDG avant de prendre le vol Cathay Pacific de 20h à destination de Manille. Une cinquième personne, fille d'un autre camarade de classe qui n'avait pas pu venir, Anne-Lise, devait nous rejoindre quelques jours plus tard aux Philippines.

A part Anne-Lise qui avait voyagé en Inde, ni Mireille et Paul pas plus que Marie-Thérèse et Daniel n'avaient jamais mis les pieds en Asie.

C'est le lendemain soir, heure locale, que nous arrivâmes à Manille. Comme demandé le van de l'hôtel nous attendait à l'aéroport international NAIA, Ninoy Aquino International Airport, du nom du père du Président actuel. Il fut assassiné par les sbires de Ferdinand Marcos le 21 août 1983 à sa descente d'avion alors qu'il rentrait de son exil politique aux USA.

C'était un dimanche soir et il nous fallu à peine trente minutes pour rejoindre notre hôtel, Best Western La Corona où j'avais réservé nos chambres. Cet établissement très confortable offre un excellent rapport qualité/prix et un petit déjeuner-buffet pantagruélique pour environ 55€ la nuit. Il est situé dans le quartier touristique de Manille à quelques pas de Rizal Park.

http://www.bestwesternhotelmanila.com/

Le temps de déposer nos bagages et de nous rafraichir, nous nous rendîmes à pied au centre commercial Robinson Place où je savais trouver un très bon restaurant chinois, Mr Choï Kitchen.

Depuis notre arrivée toute récente, les amis étaient déjà surpris de ne pas trouver sur place les habituels stéréotypes négatifs distillés par nos médias sur Manille, mais un méga- métropole en plein boum économique auquel, hélas, la France ne participe pas ou peu, sauf pour les produits de luxe.

Le lendemain, nous nous retrouvâmes à 8h au restaurant pour le petit-déjeuner et nous allèrent ensuite dans une agence de voyage pour faire la visite rapide de Manille en quatre heures.

(Lors du petit déjeuner, le personnel de l'hôtel donna un petit spectacles pour les hôtes)

Manille est une des 17 municipalités qui composent la métropole de Metro-Manila. Cette Mégapole est peuplée d'environ 15 millions d'habitants ce qui représentait 17% de la population des Philippines de 2012.

Notre chauffeur et guide nous emmena d'abord à Rizal Park, poumon de Manille.

(Rizal Park et en bas de gauche à droite, Paul, Mireille, Marie-Thérèse  et Daniel)

 

où le 30 décembre 1896 fut exécuté le héros national Jose Rizal par l'armée coloniale espagnole. Jose Rizal vécut quelques temps à Paris et un square y porte son nom.


(Le mémorial dédié à José Rizal)

(La plaque commémorative)

(Traduit de l'Espagnol en Anglais, son dernier adieu)

Ce fut ensuite la visite de ce qui reste de la vieille ville espagnole d'Intramuros détruite par le feu croisé entre les Japonais et les Américains lors de la libération de Manille où 100 000 civils Philippins y laissèrent la vie.

(Une des portes de la vieille ville Intamuros)

(Marie-Thérèse et Daniel s'amusent)

 

(Un peu de folklore dans la vieille ville)

(Les amis en pleine visite)

(Vu des jardins de Fort Santiago, le Manila Hotel  où au dernier étage les appartements du général Douglas mac Arthur ont été transformés en musée)

 

Puis ce fut Fort Santiago à l'embouchure de la Pasig River et nous terminâmes non loin de là par la San Augustin Church construite pour la première fois en 1599 puis reconstruite deux autres fois par les Espagnols après incendies. L'église actuelle a depuis subit sept importants tremblements de terre et également des dégâts au cours de la deuxième guerre mondiale.

(L'église Saint Augustin, extérieur et intérieur)

Il est étonnant de constater que sur les portes d'entée, il y a des bas-reliefs représentant des Saints avec des visages asiatiques. L'explication est que le sculpteur grava ces figures en remerciement des Chinois Chrétiens qui financèrent une partie des réparations.

(Les bas-reliefs avec des Saints aux visages asiatiques)

 

Notre guide nous emmena ensuite au cimetière Américain de Fort Bonifacio à Taguig city, où 17 000 soldats Américain reposent victimes des Japonaise mais aussi des grossières erreurs stratégiques commises par le général Douglas Mac Arthur dont les Américains firent un héros par nécessité et qui s'enfuit des Philippines en abandonnant ses troupes qu'il avait mises dans les pièges de Corregidor et de Bataan. La marche de la mort, ainsi nommée, et qui conduisit les prisonniers Américains et Philippins rescapés de Corregidor et Bataan jusqu'au au camp de concentration nippon de Tarlac, est aujourd'hui reconnue officiellement comme crime de guerre.

(Le cimetière Américain de Fort Bonifacio)

 

Heureusement pour la poursuite des opérations dans le Pacifique, il y avait un certain Amiral Nimitz qui arrêta l'avancée japonaise vers l'Australie au cours de la bataille de la mer de Corail puis renversa totalement la situation en faveur des USA après la victoire de Midway.

Il fallut attendre de nouvelles erreurs dans la conduite de la guerre de Corée pour que Mac Arthur soit enfin destitué.

Pour nous rendre à Fort Bonifacio, nous passâmes d'abord par le quartier des affaires de Makati et au retour par Pasay avec ses nombreux hectares de terrain repris sur la mer et son centre commercial Mall of Asia ou MOA, le troisième plus grand au monde avec une patinoire sur glace à l'intérieur.

(Le Mall of Asia, troisième au monde par sa taille)

 

Évidemment notre guide évita de nous faire visiter les quartiers les plus sordides comme celui situé près de l'église protestante UCCP de Parañaque où de l'autre côté de la rivière s'entassent de nombreux taudis. Cette rive est appelée par dérision Riverside tandis que sur la rive d'en face, un haut grillage protège de ces gueux et que sur le pont surplombant la rivière, de hautes plaques de tôle dissimulent cette misère de la vue des automobilistes et des passagers empruntant cette route pour se rendre ou revenir de l'aéroport.

(Les taudis de Parañaque)

Certes cet aspect de Manille n'a pas disparu surtout avec l'exode rural et les sinistrés chassés de chez eux par les catastrophes naturelles. Nos chaines de TV se font d'ailleurs un malin plaisir à rediffuser les images de ces gens vivant sur les tas d'immondices de Smoky Mountain, dans le quartier de Tondo.

Manille aujourd'hui c'est maintenant beaucoup plus que ça. Si on m'avait dit en 1980 que cette ville deviendrait ce qu'elle est aujourd'hui avec son miracle économique et ses gratte-ciels qui poussent comme des champignons, je n'aurais jamais voulu le croire.

(Roxas Boulevard et la baie de manille à la tombée de la nuit)

(Vue du 38e étage d'un immeuble de Roxas Boulevard le matin)

 

(Quelques vue à proximité de Mall of Asia à la tombée de la nuit)

(Mall of Asia, couchée de soleil sur la baie de Manille)

 

C'est le 12 mars après-midi que nous nous envolâmes sur un vol de la compagnie Cebu Pacific vers l'île de Negros et la ville de Dumaguete où nous attendait le van mis à notre disposition par mon ami Patrick patron du resort Thalatta pour nous conduire enfin à notre destination, la maison de Mag-abo.

http://www.thalattaresort.com/

Selon Dodong et Nora, notre couple de gardiens, Zarak et Gordon, mes deux chiens de garde ne cessaient de guetter la grille d'entrée car selon lui ils savaient que j'arrivais. Curieux n'est-ce pas ? Je crois que l'explication tient surtout à ce que les chiens observent nos faits et gestes. La préparation des chambres, des transats, du hamac, de la grand table de la terrasse ne leur avait pas échappé. Pas plus que le fumet des bons plats philippins cuisinés à notre intention par Nora.



13/04/2013
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