Photos et lettres des Philippines, de France et d'ailleurs

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2- Mes excursions d’octobre 2008 : Siquijor, Manille, marché de Malatapay et Thalatta Resort

Siquijor, les 9 et10 octobre :

Cela faisait plus d'un an que je n'avais pas été à Siquijor charmante île à une trentaine de kilomètres de Dumaguete et j'avais envie d'y passer une journée ou deux. Ce charmant endroit attire de plus en plus les touristes mais fait aussi peur à une catégorie de gens superstitieux. Elle est en effet réputée pour ses guérisseurs mais aussi sorcier(e)s bénéfiques ou maléfiques surtout localisés dans la montagne à San Antonio.

La route côtière contournant l'île est longue de72 km. Peuplée de 90 000 habitants, beaucoup d'entre eux sont expatriés et leurs revenus y apportent une relative prospérité.


(Un 'bon' guérisseur)


A 10h30, je pris donc la vedette rapide au départ de Dumaguete et j'arrivai 45 minutes plus tard au port de la ville principale de l'île qui s'appelle aussi Siquijor. Ils nous arrivent donc ainsi de dire que nous allons à Siquijor-Siquijor pour  être précis.

J'étais surtout habitué depuis des années à descendre dans une résidence de bord de mer du côté de San Juan au sud de la ville de Siquijor, la plus belle et la plus connue d'entre étant incontestablement Coco Grove sauf, à mon avis pour leur restaurant.


(Plage de San Juan, non loin de Coco grove)

(Personnel de Coco grove donnant la sérénade)

 www.cocogrove.com.ph


Propriété d'un Australien qui gère en plus un autre établissement dans l'île de Apo Island, 7 km en face ma maison et aussi Le Coco Grand Hôtel à Dumaguete ainsi que le restaurant sur le boulevard le Coco Amigos.

Histoire de changer je louai donc les services d'un tricycle pour me rendre vers le nord et la deuxième ville de l'île, Larena, puis avec un autre tricycle encore pour aller plus au nord dans la résidence Casa de la Playa.


(Plage de Casa de la Playa)


Les temps changent et avec l'arrivée des touristes que les Philippines maintenant n'effraient plus, il convient dorénavant de négocier les prix avec les conducteurs de tricycles et la location des chambres et bungalows se font payer de nos jours le double par rapport à 2005-2006.

Donc les prix des bungalows à Casa de la Playa coûtent 750 pesos la journée pour un cottage simple,  1250 pour un en bord de mer avec ventilateur et 1750 pour le même avec climatisation.  En gros 12, 20 et 30 €. Ils sont tous répartis dans un grand jardin tropical et un restaurant se trouve à l'entrée. Tout y est cuisiné frais et il faut choisir son menu 1 heure avant de passer à table.

Hélas pour cette première journée, le temps n'était pas avec moi et je passai mon après midi sur place à lire sur ma terrasse. 


(Terrasse et chambre du cottage)


Par ailleurs il me faut préciser que par 2 fois j'avais loué une moto à Siquijor et que les 2 fois j'avais terminé sur le macadam, heureux de m'en tirer qu'avec des abrasions. Ainsi s'acheva donc ma carrière de motard et aussi la mobilité et la facilité qu'offre ce véhicule pour se déplacer sur place.

Je pris don mon diner au restaurant pour environ 250 pesos et après une bonne nuit de sommeil et un copieux petit déjeuner à l'américaine, je marchai  10-15 minutes pour aller sur la route nationale où je louais à nouveau les services d'un tricycle pour aller sur les hauteurs de Larena dans un endroit 'appelé' Triade et qui offre une vue magnifique avec sur place un restaurant offrant une nourriture très convenable .


(Vue des hauteurs de Larena)


J'y passai ainsi une partie de la journée à me relaxer et à prendre des photos avant de redescendre et de rentrer pour ma deuxième nuit à Casa de la Playa.


(Coucher de soleil devant la plage de Casa de la Playa)

(www.siquijorcasa.com)


Le lendemain il me fallait renter et j'avais retenu les services de mon tricycle de la veille pour me reconduire à l'embarcadère de Siquijor à destination de Dumaguete par le bateau de midi et à 13h j'étais attablé au restaurant le Why Not situé sur le boulevard où on peut y déguster une excellente cuisine occidentale plutôt germanique.

 

Manille, 23 et 24 octobre.

J'avais plusieurs petits problèmes à régler. Un appareil photo à vérifier normalement à Cebu mais les techniciens étaient en formation à Manille pour une duré indéterminée, une pompe à eau à acheter pour mon Pajero 50% moins chère qu'à Dumaguete et surtout y faire réparer mes prothèses auditives dont la consommation de piles était anormale avec des pannes intermittentes de l'appareil droit. Là encore cela aurait pu être fait à Cebu si le magasin n'avait pas été fermé pour cause de travaux.

Je ne suis pas sourd mais comme beaucoup d'hommes de mon âge exposés au bruit dans leur jeunesse, j'avais des ennuis au niveau des aigus et cela me gênait, en particulier, pour  l'intelligibilité des voix féminines. Quoique ne pas comprendre les femmes est-ce vraiment un handicap ? Je plaisante bien sûr, mais j'adore la musique et j'aime entendre au mieux un violon, un clavecin ou une flûte.

J'embarquai dans le vol Philippines Airlines de 9h à destination de Manille et j'y arrivai 1h15 plus tard au tout nouveau terminal de l'aéroport des lignes intérieures. Je pus y constater que bien des choses avaient changées et en particulier les taxis très réglementés. Maintenant on prend un ticket à un guichet avec le numéro du taxi à l'intérieur duquel tous les tarifs sont indiqués. Il est vrai qu'il fut un temps où les taxis de Manille étaient réputés pour être parmi les plus voleurs au monde.

J'avais réservé une chambre pas chère pour l'endroit à 1700 pesos dans un petit hôtel de Makati, le quartier des affaires avec ses tours, ses sociétés internationales et ses centres commerciaux.  Je pensais pouvoir y faire beaucoup de chose en un minimum de temps mais la suite me donna tort

Manille est une métropole de plus de 10 millions d'habitants et les distances à parcourir pour aller d'un endroit à un autre peuvent être énormes et les embouteillages gigantesques aux heures de pointe agrémentés de la pollution n'arrangent rien.

J'allais donc chez Canon à quelques pas de l'hôtel pour m'entendre dire que j'avais légèrement rayé mon verre de visée avec mon chiffon à lunettes et sans doute un grain de sable ou de poussière et que l'utilisation d'une poire à souffler eut été préférable. D'accord avec eux mais j'avais perdu la mienne et la bêtise était faite Pas gênant pour les photos mais seulement pour moi. La solution pour ne plus y penser était de changer le verre hélas pas en stock avec trois semaines de délai pour se le procurer. Bon je me ferai à la rayure ou alors je verrai ça plus tard à Cebu ou en France.

L'étape suivante était Quezon City, ville jumelle faisant partie du Grand Manille et où une rue, Banawe street, n'était dédiée qu'aux magasins de pièces détachées automobiles dont peu devaient être d'origine.  J'y trouvai ma pompe à eau mais mis en relation par téléphone le vendeur et mon mécanicien pour acheter la bonne pièce.

Puisque j'étais à Quezon, j'en profitai pour aller dans un magasin spécialisé dans l'éclairage photo car je voudrais un jour m'initier aux portraits en intérieur. Bref le moment n'était pas encore venu d'acheter mais je pus y constater des différences de prix énormes avec la France, à produit et modèle comparable. Notre TVA à 19.6 % et la leur à 10 %, n'explique pas des écarts de 1 à 2 voire 3. Je voulais quand même acheter un réflecteur à 15€ mais il y avait rupture de stock. Je pouvais par contre en trouver dans leur magasin de Makati à proximité de l'hôtel.

Ma troisième étape était sur mon chemin du retour mais j'eu beaucoup de mal à trouver un taxi pour me rendre à la maison mère de 'Manila hearing aid' au Centre commercial géant Shoe-Mart de Mandaluyong pour y faire vérifier mes appareils auditifs. Seulement leur technicien fait alternativement tous leurs magasins de Manille et ce jour là il était à Quezon city. Donc à 16h retour vers Quezon en espérant y être avant la fermeture de 18h. J'y arrivai vers 17h et attendit mon tour. Le diagnostic du technicien fut sans appel. Les contacts étaient oxydés et à changer. Par chance il y en avait en stock à Manille mais après négociations, il me fallait revenir le lendemain à 10 h alors que je devais me rendre à l'aéroport pour mon retour à 13h. Mon abondante transpiration était responsable de cette deuxième panne en 18 mois car elle oxydait les contacts électriques. Comment peut-on nous vendre des appareils « state of the art » suisses à 4200 € la paire qui ne résistent pas à la transpiration humaine ? La gérante du magasin philippin me dit qu'ils distribuaient le même modèle et que la solution consistait à acheter de petites protections en tissu acoustique sur lesquelles la transpiration s'étalait au lieu de pénétrer à l'intérieur. Seulement ils n'en avaient plus en stock et il me fallait donc aller dans leur magasin de Makati qui fermait à 19h pour me les procurer.

Avec l'aide du garde j'essayai de trouver un taxi pour le retour mais en vain. Soit ils étaient pleins ou refusaient de me prendre car c'était trop loin et le trafic trop dense. Le garde me conseilla de prendre 2 taxis, un pour me mettre sur le chemin  et le deuxième pour arriver à destination.

A 18h45 j'étais enfin au centre commercial 'Ayala Center' alors que les lumières du magasin étaient déjà éteintes mais je pus y acheter mes morceaux de tissus à 12€ pièce. Ouf !

Je voulus ensuite rentrer à l'hôtel à pieds après avoir diner mais je me perdis. Après quelques kilomètres de marche car il était impossible de trouver à nouveau un taxi j'y arrivai enfin à destination et m'endormit comme un nouveau né.

Le lendemain je prenais le temps de faire quelques photos près de l'hôtel avant de m'engouffrer à nouveau dans un taxi pour retourner à Quezon city y chercher mes appareils. J'y arrivai à10 h et déboursai la somme de 3500 pesos (57€) pour la réparation.


(Tour et rue de Makati tôt le matin)


Ensuite ce fut comme la veille. Impossible de trouver un taxi direct et cette fois je pris en plus du premier taxi leur RER appelé LRT ce que j'aurais du faire aussi la veille dans les deux sens car rapide et pas cher.

Il était alors 11h30 et me mis à la recherche du magasin photo pour acheter mon réflecteur. J'étais dans la bonne rue à proximité du bon numéro 2227 que je ne réussis jamais à trouver. Tous me disaient que j'étais proche mais les numéros ne se suivaient pas et on passait ainsi du 2152 au 2300 pour revenir au 2210. J'appelai le magasin à 2 reprises mais à 11h45, je pensai plus prudent de reprendre le trajet de l'hôtel pour m'y doucher, me changer et me diriger vers l'aéroport.

Je croyais en avoir fini avec Manille mais non, là encore trouver un taxi me prit plus de 30 mn.

Vous aurez sans doute compris que Manille n'est pas mon endroit préféré aux Philippines.


(La salle d'embarquement de l'aéroport)

 

Le marché de Malatapay.

Point n'est besoin pour moi d'aller loin pour trouver l'exotisme et le dépaysement car tous les mercredi a lieu le plus grand marché de Negros Oriental à Malatapay à 2 km au sud de chez moi ou 25 mn de marche par la plage à marée basse.

Ce marché attire bien évidemment les locaux pour les fruits et légumes et aussi les à bestiaux mais également tous les touristes de la région d'autant que c'est en plus le lieu d'embarquement pour Apo Island, l'île d'en face et aussi réserve marine connue des plongeurs du monde entier.


(Bateaux pour Apo Island au départ de Malatapay)

(Le marché du mercredi)


Seul je m'y rends souvent pour y faire des courses mais aussi pour y manger du poisson grillé ou bien encore du cochon rôti. Plus agréable encore c'est lorsqu'on s'y retrouve entre amis pour y déjeuner et ensuite prendre le café chez moi.


(Mes fournisseurs)


Thalatta Resort.

J'ai fait la connaissance du propriétaire de cette résidence en bord de mer en 2005 pendant la construction de ma maison. Jay, mon entrepreneur, a pour habitude d'inviter ses clients et futurs clients autours d'un buffet habituellement le 24 novembre de chaque année pour y célébrer ensemble la fiesta de Dumaguete qui a lieu le 25 novembre, jour de la Sainte Catherine.

A cette occasion, Jay me présenta le seul autre Français de ce diner, Patrick qui avait l'intention de lui confier la construction de ses bungalows, piscine et restaurant en bord de mer à moins de 2 km de ma maison.

Il faut dire que Jay a quelques expériences en ce domaine puisqu'il avait déjà à son actif la réalisation de Pura Vida à Dauin qui a pour propriétaire Christian, un Suisse germanophone,

www.pura-vida.ph,

et à 800 mètres au nord de ma maison celle de Well Beach Resort avec aussi pour patron, Guido, un autre Suisse germanophone.

 www.wellbeach.com

Patrick et moi sympathisèrent et nous nous vîmes régulièrement lorsqu'il venait à Dumaguete. Il habitait alors à 100 kilomètres au nord de Manille à Angeles sur l'île de Luçon. Marié et père de 2 enfants il n'était présent qu'un mois sur deux aux Philippines. L'autre mois il travaillait au large des côtes d'Afrique à rechercher cet or noir appelé pétrole.

Breton originaire de Camaret et approchant la cinquantaine, il aspirait à une vie plus calme en compagnie de sa femme et ses enfants et avait donc prévu de se reconvertir dans l'hôtellerie de loisirs.

J'assistai donc à la construction de son complexe balnéaire qui ouvrit ses portes en février 2007. Tout de suite il rencontra un franc succès auprès d'une clientèle internationale mais aussi locale, en particulier pour la qualité de son restaurant avec aux fourneaux, Daniel, un Suisse francophone qui y concocte aussi bien un bœuf bourguignon que des plats plus locaux et exotiques.

Aujourd'hui Patrick se consacre entièrement à son nouveau métier, il a fait construire un autre bâtiment pour l'activité et l'école de plongée dirigées par Raphi, un autre Suisse et a terminé  2 bungalows supplémentaires. A ce jour tous sont loués pour la fin d'année par une clientèle internationale.


(Patrick dans son domaine)


(La piscine et vue sur Apo Island)

(Les bungalows)

(Le restaurant)


Cela me fait plaisir de voir un autre Français réussir dans un domaine souvent réservé à nos amis Helvètes.

www.thalatta-beach.com

 

Le mois tirait bientôt à sa fin. Le dimanche 26 je fus invité à déjeuner chez Sam à Dauin en compagnie de Michel et sa copine Cécile puis le lendemain soir au restaurant le Why Not par Charly et Marichu à l'occasion des 14 ans de leur fils Joël.


(Michel et Sam)

L'anniversaire de Joël, de gauche à droite, Michel, Cécile, Eva, Marichu, Joël, Sam et Charly)

(Joël)


Le 29 c'était enfin l'arrivée de mon épouse, Dhana, pour ses quatre semaines de vacances en ma compagnie.

 



02/11/2008
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