Photos et lettres des Philippines, de France et d'ailleurs

En avril 2003 lorsque je fis l’acquisition de notre terrain de Mag-abo,  c’était encore une cocoteraie avec plus de 80 cocotiers. Lorsque vint le moment de la construction il fallut bien en faire abattre une bonne partie et pour ce faire il me fallut obtenir un permis de l’administration tant il est vrai qu’ici cet arbre est une richesse nationale qu’on ne traite pas à la légère. Les Philippines sont le deuxième producteur mondial après l’Indonésie.

(Notre terrain de Mag-abo en avril 2003)

Amoureux des arbres qui plus est lorsqu’ils ont plus de 50 ans, je ne fis couper que ce qui était strictement nécessaire jusqu’à ce que survienne le premier incident.

Un matin lorsque j’arrivai sur le chantier, le contremaitre vint me chercher pour me montrer ce à quoi ses ouvriers et Nora, la femme de mon futur gardien, avaient échappé. En effet un très grand cocotier venait de tomber  manquant de peu les ouvriers en pause et Nora qui leur faisait à manger. Son bois est très dense et lourd et ce qui ne fut qu’in incident aurait pu être un accident grave. En fait ce cocotier qui avait l’air d’être en bonne santé était rongé à la base par les termites au point que son pied ressemblait à la pointe d’un crayon.

Cela me donna à réfléchir et je ne décidai que de garder 11 arbres pour le décor exotique. 3 sut la plage et 8 à l’intérieur du terrain qui ne penchaient pas vers la maison. La construction achevée, je les faisais nettoyer deux fois par an en faisant enlever les mauvaises branches et les jeune noix de coco.

(Notre maison et les cocotiers)

Il n’y a pas de statistiques mais il y a de nombreux accidents graves tous les ans aux Philippines par la chute de noix de coco. Imaginez  les dégâts que peuvent occasionner sur notre boite crânienne ces fruits de 2 à 4 kilos tombant parfois d’une hauteur de 25 mètres.  C’est en partie pour pallier ce risque que l’on peur observer sur de nombreux troncs de cocotiers des colliers en tôle galvanisée qui empêchent les rats de grimper, de grignoter et fragiliser les noix qui tombent.

Il faut mieux oublier cette expression comme « dormir sous les cocotiers » car cela peut s’avérer dangereux.

Donc il me restait 11 cocotiers en 2010 jusqu’à ce qu’un des 3 sur la plage ne se fasse emporter par la mer.

Début 2011 nous reçûmes un SMS de notre gardien Dodong nous disant que les deux derniers arbres sur la plage venaient de chuter déracinés par le vent et une très forte marée.

(Les trois cocotiers de la plage)

Des phénomènes climatiques extrêmes arrivent de plus en plus fréquemment et les scientifiques peuvent bien discuter des raisons à l’infinie, les gens comme mes voisins qui vivent en bord de mer depuis toujours le constatent ainsi que la montée du niveau de la mer.

Il fallait bien se rendre à l’évidence et les cocotiers qui restaient pourraient un jour tomber sur la maison occasionnant, au mieux, d’énormes dommages matériels.  

Donc à peine de retour c’est de leur abattage dont je m’occupai et les photos qui vont suivre illustrent la fin de mes chers arbres.

Pour les remplacer nous planterons des cocotiers nains comme ceux que nous avons déjà dans le jardin mais avant il faudrait encore faire enlever les énormes racines avec simplement comme outils des barres à mine et des pelles.

Enfin il faudrait faire apporter de la terre végétale pour combler les trous.

La coupe des arbres:

D'abord il ya quequ'un qui grimpe pour attacher une corde dans le faîte du cocotier pour plus tard orienter sa chute.

Ensuite ils coupent le cocotier à la tronçonneuse.

Puis ils tirent sur la corde pour le faire chuter au bon endroit.

Et enfin les les débitent en planches sur place.

Une innocente victime qui était perchée en haut de l'arbre. On tenta de la sauver en vain.

Il ne reste plus maintenant qu'à déterrer les racines.

Ci-dessous avec des branches de palmier pour se protéger du soleil.

Et à planter des cocotiers nains comme celui ci.