Photos et lettres des Philippines, de France et d'ailleurs

Photos et lettres  des Philippines, de France  et d'ailleurs

1- Mes excursions d’octobre : Samboan et le Nord de Negros

Le 30 septembre, Samboan.

Mes excursions d'octobre commencèrent le 30 septembre  lorsque je me rendis à l'invitation de Fabrice pour la fiesta de Samboan.

C'était le même périple que pour se rendre chez Roland à Lucia, si ce n'est que Samboan est au moins 8 kilomètres plus loin.

Je m'y rendis seul et j'arrivais un peu tôt ce qui me permit de me promener un peu et de faire quelques photos de la belle demeure de mon hôte construite en bord de mer.


(La maison de Fabrice)


Fabrice fait parti de cette poignée d'entrepreneurs français qui réussissent localement en affaires  et les ingrédients sont toujours les mêmes, travail, rigueur et respect des autres. Son entreprise fabrique des jouets en bois qui sont vendus partout en France, en Europe voire dans le monde et emploie plus de 200 personnes.

Il est marié et est père de 2 enfants qui suivent une scolarité française par correspondance  avec l'aide sur place d'un répétiteur venu de France. Pour ce faire il leur a même fait construire une petite école.

Plus tard vers midi les invités philippins et français arrivèrent pour déguster le repas de fête où trône toujours à la place d'honneur, le fameux lechon baboy ou cochon rôti  si cher aux Philippins. Parmi le Français on retrouvait Roland et Claude mais aussi la fille et le gendre de Roland venus lui rendre visite de Tahiti. Il y avait encore Michel que je connais depuis 2001, ancien militaire et diplomate, il habite à 22 kilomètres au nord de Dumaguete.


(Au fond à droite, le gendre et la fille de Roland et Michel vu de dos)


(La femme de Fabrice, troisième à partir de la gauche)

(De gauche à droite, Georges, Fabrice, Claude et Roland)


Et enfin Georges le Marseillais qui vit aux Philippines depuis plus de 25 ans et qui un jour gagna sa vie en fabricant du pain pour les touristes à Puerto Galera sur l'ile de Mindoro.



(Mindoro, PuertoGalera-Sabang)


Tout a une fin et bientôt il fut l'heure de reprendre le trajet dans l'autre sens et je fis le voyage retour en compagnie de Michel et Georges.


Le 1er et 2 octobre, circuit vers le nord de Negros :

Le lendemain vers 7h30, au volant de mon vieux Pajero, je pris la direction du Nord à destination de San Carlos.


(Mon Pajero, surplus japonais de 1995 aux innombrables pannes)


Le trafic est dense jusqu'à Bais, capitale de la canne à sucre pour Negros Oriental, puis il devient fluide après l'embranchement qui mène vers Bacolod via Mabinay. La route longe le bord de mer et parfois les paysages y sont jolis mais ce qui marque surtout c'est la monoculture de la canne à sucre qui fit et fait toujours la richesse d'une petite partie des habitants de l'ile de Negros.



(Champs de cannes à sucre)


C'était aussi le moment de la récolte avec ses essaims travailleurs dans les champs munis pour tout outil de leur coupe-coupe pour trancher les tiges et appelé ici le 'bolo'.



(Récolte de la canne à sucre)


Sur la route c'est un incessant va-et-vient de camions en plus ou moins bon état pour acheminer la canne à sucre vers les raffineries et lorsque l'on conduit, on croise ou double ces véhicules dont bon nombres sont arrêtés au mieux, sur le bas côté mais aussi en plein milieu de la route, avec des pneus crevés ou le capot levé. Ils sont responsables du mauvais état de la chaussée défoncée et pleine d'ornières là où la canne est reine, c'est-à-dire presque partout.. Dommage qu'ils n'utilisent plus les petits trains don les voies existent toujours.


(Un des camions)


J'ai pu cependant noter deux grands changements par rapport à mon précédent voyage remontant aux premiers jours de janvier 2008.

Tout d'abord maintenant les routes abimées sont en reconstruction avec non plus de l'asphalte utilisé comme matériau mais du béton qui devrait mieux résister aux intempéries et aux norias de camions. On peut donc dire que ça va dans le bons sens car en janvier la plupart des routes de Negros était démolie autour des plantations et maintenant elles sont en reconstruction. Le deuxième changement remarqué est l'alternance nouvelle de champs de cannes à sucre et de rizières. 


(Côte à côte, une rizière et un champs de cannes)


Il est vrai que la flambée du cours du riz et la stabilité du prix du sucre expliquent sans doute cela. Il était temps car il semble incroyable que ce pays ne soit pas auto- suffisant en production de riz, l'aliment de base. Il est vrai qu'avec leur démographie galopante, il devient difficile de nourrir 92 millions d'habitants.

Vers 13 h j'arrivai enfin à San Carlos, agglomération  moyenne de Negros Occidental. Avec ses 30 000 habitants. C'est un endroit agréable où j'aime me rendre. La ville est calme avec peu de circulation, de larges artères et tout y semble prévu pour un futur développement économique.

Je déjeunais donc  au restaurant de l'hôtel Skyland où je descends souvent et leur demandai l'autorisation d'y laisser mon véhicule pour une nuit car j'avais l'intention de traverser le détroit me séparant de Toledo, en face sur l'île de Cebu.

Je me rendis donc au port avec des installations modernes et surdimensionnées pour si peu de trafic. J'aurais aussi pu y laisser ma voiture car doté en plus d'un immense parking payant à 35 pesos la journée

J'attendis donc deux l'heure pour le départ de la vedette rapide qui fait la traversée en 50 minutes et j'arrivai vers 16h30 à Toledo, ville sans grand intérêt à mon avis et je me contentai d'y passe la nuit dans un hôtel neuf à 800 pesos la journée avec de l'eau chaude dans la salle de bain mais pas de savon. 

La seule chose que j'appréciai à Toledo fut mon diner dans un restaurant de fruits de mer dont j'ai hélas oublié le nom.


(Toledo, nouveaux immeubles en face le port)


(Toledo, la mer à 6 heures)


Le lendemain à 6h30 je retraversai  dans l'autre sens et pris mon petit déjeuner au Skyland avant de reprendre la route.

J'avais décidé d'emprunter la route de montagne qui relie San Carlos à Bacolod sur 90 kilomètres car je voulais y faire des photos me souvenant y avoir vu de beaux paysages l'année précédente.

Je mis toute la matinée pour faire 70 km m'arrêtant sans cesse pour savourer  le spectacle de cette route du bout du monde et qui culmine à près de 1000 mètres d'altitude. Ensuite au lieu de continuer vers Bacolod je pris de petites routes  qui devaient me faire rejoindre la nationale vers Dumaguete. Les habitants m'avaient dis qu'elles étaient construites en béton mais avaient omis de me dire qu'elles étaient aussi défoncées. Je mis donc longtemps avant de retrouver la nationale et heureusement que mon Pajero attendit mon retour à la maison avant de me faire des siennes. Je me serais senti mal tout seul et en panne au milieu de nulle part.

C'est donc avec soulagement que je me dirigeai vers le Sud jusqu'à Kabankalan puis vers l'est à travers la montagne  vers Mabinay et Bais  et enfin à nouveau  en direction du Sud et Dumaguete.

J'arrivai à la maison vers 20 h complètement éreinté après mes 550 kilomètres en deux jours dont 350 la dernière journée. Fatigué mais content de l'avoir fait et impatient de regarder mes photos.



(Paysage de la route de montagne)



29/10/2008
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