Photos et lettres des Philippines, de France et d'ailleurs

Photos et lettres  des Philippines, de France  et d'ailleurs

Mars 2010 : du 19 au 31

Le 19 mars mon ami Charly était fidèle au rendez-vous et m'attendait à l'aéroport de Dumaguete. Le temps d'acheter quelques provisions de base et j'étais de retour à la maison où m'accueillirent Dodong et Nora, mon couple de gardiens,  heureux de me revoir.

Mes deux nouveaux chiens, Zoey et Zarah me reconnurent sans peine et me firent fête.

Hélas deux de mes trois chattes manquaient au rendez-vous, tuées par les deux loups qui n'admirent jamais leur droit d'ancienneté même si, Mimine, la mère était née sur le terrain il y a 5 ans pendant la construction de la maison.

Le lendemain il me fallut aller en ville au ravitaillement et y retourner en soirée car Charly avait organisé un diner bien sympathique où je fus heureux de revoir la plupart de mes amis.



(De gauche à droite, Michel, Charly et Angelo)

(Une partie de la tablée)

(Notre ami le Chanoine Jacques de B.......)

(Une des 2 filles d'Elma et Angelo)


Ensuite ce fut à nouveau la routine avec mon réfrigérateur et mon frigo à vins tous deux en panne. Ces problèmes que je rencontre régulièrement avec mes appareils électriques sont causés le plus souvent par la mauvaise qualité du courant fourni par NORECO, l'EDF local, qui n'hésite pas en sus des coupures de plus en plus fréquentes et plus longues, à fournir 160 volts au lieu des 220 volts requis. Hors malgré mon transformateur et mon régulateur de tension, les électroménagers les plus sophistiqués, donc les plus fragiles, n'y résistent pas. Une fois encore, à Rome il faut vivre comme les Romains, et acquérir les marques qu'achètent les gens du pays. Heureusement que les techniciens me laissèrent un vieux réfrigérateur en remplacement car c'est le plein été et le début des grandes vacances scolaires. La température peut monter jusqu'à 35° dans la journée et il n'a pas plu depuis longtemps en raison du phénomène climatique El Niño qui part des côtes occidentales de l'Amérique du sud et qui apporte une sécheresse inhabituelle  pouvant devenir dramatique pour la nature, les cultures et la population.

Bien évidemment mon 4x4 Pajero ne voulut point rester en reste et se mit à perdre un peu d'huile en provenance de la direction assistée. En décembre dernier cela avait été d'abord la dépose du moteur pour fuite d'huile avec le changement des joints déjà remplacés un an plus tôt et ensuite la transmission automatique avec changements de joints changés eux aussi un an avant. J'en arrivais même  à me demander si ce n'était pas sciemment que des pièces de mauvaises qualité étaient mises en place par le garagiste de manière à se créer une rente de situation surtout à l'approche de Noël. Néanmoins la transmission continua à fuir et pendant mon séjour en France il me reprit le véhicule, et mit cette fois ci des joints de meilleure qualité.

Comme dés mon retour il eut le culot de me réclamer 3000 pesos (50€) pour une réparation qu'il avait mal faite, je l'envoyai sur les roses et je confiai mon véhicule à un autre mécanicien.

Bref mon Pajero me fut rendu sans problèmes et je le testais en faisant quelques ballades pendant huit jours. Maintenant il fuit à nouveau mais beaucoup moins donc j'attends un peu avant de lui rapporter. Comme me disent ma famille et mes amis, ça m'occupe.

Le 23 mars, je profitai donc du beau temps pour me rendre aux « Twin lakes » où je n'avais pas été depuis cinq ans. Il faut d'abord aller au Nord de Dumaguete vers San Jose pendant environ 15 kilomètres et ensuite prendre la route de montagne allant vers l'Ouest pendant 15 autres kilomètres. Les paysages aperçus de cette route, heureusement maintenant un peu en meilleur état, sont magnifiques. Je fus par contre moins emballé par les lacs qui sont à 800 mètres d'altitude mais il m'aurait sans doute fallu faire la ballade d'une heure en bateau pour en apprécier le charme ce que je ne fis pas.


(Les Twin lakes)

(De retour des twin lakes, la route de montagne)


Charly m'avait dit que la reconstruction des routes de la région touchait à sa fin aussi le lendemain 24 mars, je refis une autre promenade un peu au-delà de Bais, la capitale sucrière de la province de Negros Oriental., située à 50 kilomètre au Nord de Dumaguete. Je déjeunai plutôt bien au Campuyo Aroma, un beach resort de Manjuyod hors des sentiers battus et loin des hordes de touristes. 


(La route proche de Bais sous une voûte de branches d'acacias)

(Ce train servait autrefois au transport de la canne à sucre vers les raffineries. certains sont encore en activitée et les voie ferrées exixtent toujours)  


Fin mars est ici la période de la remise des diplômes scolaires et c'est un moment important dans la vie locale tant pour les parents et la famille que pour les étudiants et élèves. Cette cérémonie est toujours empreinte d'une grande solennité avec les étudiants revêtus de leur toge.

Le 29 au soir j'étais invité à manger à Dauin par des amis Philippins à l'occasion de la fin des études primaires de la plus jeune fille de la famille.


(La diplômée de Dauin)


Ce jour là c'était aussi la célébration de la fin des études primaire de Renald, le deuxième enfant du couple qui travaille pour nous. Je leur avais proposé d'aller prendre quelques photos mais ils préférèrent que je me réserve pour le lendemain, jour de la remise du diplôme de la fin des études secondaires de leur fille ainée, Rosalyn.

Le 30 mars, la cérémonie commença par une messe à l'église de Zamboanguita qui pour cette occasion était pleine à craquer.



(La messe à l'église de Zamboanguita et Rosalyn)


Ensuite nous nous rendîmes tous au gymnase municipal. Comme dans toutes les manifestations importantes aux Philippine, sport, spectacle et même le matin avant la classe, l'hymne national fut joué et la remise des diplômes débuta.


(Une vue du gymnase pendant la cérémonie)

(La remise du diplôme)


Rosalyn, élève moyenne au demeurant ne reçut pas de distinctions particulière mais la fierté légitime des parents et la joie de la jeune fille de 16 ans faisaient plaisir à voir.


(La fierté des parents et la joie de Rosalyn)

(La remise des petits cadeaux)


Curieux d'ailleurs qu'ici la durée de la scolarité avant d'accéder aux études supérieures ne soit que dix ans contrairement aux douze années requises presque partout ailleurs dans le monde. 


(Rosalyn et ses amis)


Je remmenai ensuite les parents et la fille jusqu'à leur maison remplie par tous les membres de la famille venus fêter l'événement. Il n'y avait plus de place et ils étaient gênés par la modestie de leur demeure aussi Nora préféra-t-elle m'apporter  chez moi ma part de nourriture qu'elle avait cuisinée à cette occasion.

C'est maintenant une autre histoire qui débute ou qui s'achève. Que va faire la nouvelle diplômée ? Ici les études supérieures sont payantes  et ses parents n'ont pas les moyens de s'offrir même NORSU, l'université d'état moins onéreuse que les universités privées. Avec son niveau de scolarité, Rosalyn ne trouvera aucun travail intéressant et n'aura droit qu'à de petits boulots précaires mais sera le plus souvent au chômage et à la charge de ses parents. Il suffirait d'un peu d'argent pour qu'elle puisse aller à la Fac pendant quatre ans et voit ainsi sa vie et celle de ses parents transformée. Si elle avait le niveau pour y accéder, elle voudrait étudier l'informatique et les nouvelles technologies. A défaut elle souhaiterait prendre la filière hôtelière.

Les inscriptions commencent le 3 mai et sait-on jamais, d'ici là des mécènes se manifesteront  peut-être ? On peut rêver !



06/04/2010
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