Photos et lettres des Philippines, de France et d'ailleurs

Photos et lettres  des Philippines, de France  et d'ailleurs

Avril 2010 : Quelques balades

Après Maundy Thursday, Good Friday et Black Saturday, il est de tradition aux Philippines de pique niquer le dimanche pascal avec sa famille et ses amis ce que je fis avec mes amis et leurs familles à Bacong en bord de mer où toutes les tables étaient réservées longtemps à l'avance.


(Pique nique du dimanche de Pâques avec les amis)


C'est d'ailleurs au cours de cette semaine sainte qui tombe pendant les grandes vacances scolaires que les Philippins qui  y ont droit, c'est-à-dire une minorité, prennent quelques jours de leurs congés annuels. Il en est de même pour la semaine du 1er novembre et Noël.


(Les Philippins en vacances)


Il faut dire qu'ici les plus chanceux, fonctionnaires et employés de banque, ont 5 jours de congés payés par an auxquels s'ajoutent 14 jours fériés annuels. Les autres, la grande majorité, se contentent de 4 à 5 jours fériés par an.  Par ailleurs parmi ceux qui ont du travail beaucoup ne sont employés qu'avec des contrats à durée déterminée de six mois non renouvelés.

Quand on pense qu'en France on est au premier rang mondial avec 30 jours ouvrables de vacances payées, ex-æquo avec 2 ou 3 autres pays et qu'au cumul des congés payés et des jours fériés nous en sommes à 40 jours, seulement devancés par la Finlande avec ses 44 jours. A notre avantage (ou désavantage ?) il faut encore ajouter notre durée hebdomadaire du temps de travail sans doute la plus faible au monde avec ses 35 heures tandis qu'aux Philippines elle est de 48 heures.

Il est vrai que notre histoire sociale est ancienne et que la loi des 40 heures et des congés payés remonte à 1936 et au Front Populaire auquel participèrent mes parents à une époque ou être de gauche avait encore une signification sociale (Ce n'est que mon opinion). A cette époque les Philippines étaient encore une colonie des Etats-Unis.

Le 8 avril, je partis faire mon petit tour habituel à San Carlos à 200 km au nord de chez moi. Je pris une chambre à l'hôtel Lola Nitang où pour 800 pesos (14€) elles sont propres et coquettes.

Je ne restai que deux nuits à San Carlos et je rentrai de suite à Dumaguete en raison de la très grande sécheresse qui ne rendait pas la photographie de paysage particulièrement propice.


(Les environs de San Carlos)


Fort heureusement, en quelques mois la reconstruction des routes avait bien avancé rendant ainsi le trajet en voiture plus court et plus agréable.

Ensuite je ne fis que de petites ballades. Le 15 avril, je me rendis au golf de San Antonio près de Sibulan à quelques kilomètres au nord de Dumaguete.


(Le golf de San Antonio et sa vache)


Le 16, je partis me promener vers le sud en faisant le circuit Zamboanguita, Siaton, Tombobo, Antulang et retour Zamboanguita.


(Quelques photos prises au cours de mon circuit)


Le 17, j'allai au nord, à Tanjay où je fis une promenade amusante sur une passerelle en bois construite au milieu des mangroves.


(Promenade sur la mangrove)


Après déjeuner je partis vers Pamplona afin de tenter peut-être de rejoindre la côte ouest à Santa Catalina. Il faut pour ce faire traverser la montagne sur 30 km de piste. Jusqu'à présent tout le monde m'avait toujours déconseillé d'emprunter cette route supposée être difficile et infestée de rebelles NPA (National People Army).

Je m'aventurai donc jusqu'après Pamplona au début de la piste en terre battue. Il était déjà 14h30 car je m'étais déjà engagé dans une mauvaise direction où j'avais perdu du temps.


(Je me suis perdu ici mais pas mal comme endroit!)

(Le début de la piste vers Santa Catalina)


Je me renseignai sur les difficultés du parcours auprès des habitants du lieu et ils me dirent qu'il fallait compter quatre heures pour faire les 30 kilomètres sans signal téléphonique et sans garagiste en cas de pépin. Comme le ciel s'assombrissait de nuages et que je ne voulais pas de plus voyager de nuit qui tombe ici vers 18h, je jugeai plus prudent de rebrousser chemin. Grand bien m'en prit car je fis le trajet retour sous un déluge de pluie au demeurant la bienvenue. Hélas chez moi il n'était tombé que quelques gouttes.

Le 20 avril, j'allai passer la journée avec Charly qui prenait quelques jours de vacances avec sa famille dans son cottage sur la plage près de San Juan dans l'ile de Siquijor. Il faut 45 mn en vedette rapide pour s'y rendre. C'est un endroit de plus en plus fréquenté par les touristes et les resorts  y poussent comme des champignons. Tant mieux pour l'économie locale mais c'est au détriment du coté authentique de l'île et on ne peut qu'être irrité lorsque des hordes de gens vous attendent l'arrivée du bateau pour proposer des moyens de transport à 3 ou 4 fois leur prix normal.

C'est néanmoins toujours avec plaisir que je me retrouve à Siquijor. 


(Le cottage de bord de mer de Charly et la plage devant chez lui)


Charly et moi déjeunèrent dans un resort sympa tenu par un Allemand, le Royal Cliff.  Le repas était excellent avec une mention spéciale pour les frites délicieuses qui me rappelèrent ma jeunesse lilloise.


http://www.royal-cliff-resort.de.tf/


Je repris bateau du retour à 16h30 après avoir passé une bonne journée ensoleillé.

En examinant mes photos prises à Siquijor je me rendis compte qu'il y avait des poussières sur le capteur malgré le nettoyage automatique à la mise sous tension et à la fermeture de l'appareil. Je suivis le manuel d'instructions à la lettre et j'utilisai ma grosse poire soufflante pour tenter de les déloger mais en vain. Il n'y avait plus qu'une solution, c'était le SAV de Canon le plus proche de chez moi, à savoir Cebu city.


(La traversée de Sibulan à Liloan)


Le jeudi 22, je me levai donc à 4 heures du matin et j'arrivai chez Canon à 11h où ils prirent mon appareil en service rapide pour la somme forfaitaire de 1800 pesos (30€).

Mon matériel me fut rendu nettoyé vers 17h mais j'avais décidé de passe la nuit sur place et j'avais réservé une chambre à l'hôtel NS Royal, 1045 pesos la nuit avec petit déjeuner inclus (environ 18€).  J'avais aussi profité de ma journée pour faire des courses et en particulier acheter quelques DVD dont je fais une abondante consommation.

A l'hôtel ils avaient loupé ma réservation aussi me connaissant et pour le même prix ils me donnèrent la belle et grande chambre des propriétaires au dernier étage.


(Ma chambre à l'hôtel NS Royal)

(Vue du dernier étage du NS Royal sur les collines de Cebu)


http://www.nspensione.com/


Le lendemain à 6h30 j'étais dans le bus du retour vers Liloan et j'arrivai à Dumaguete à l'heure du déjeuner content d'être rentré.

Une fois à la maison je déballai mon sac pour me rendre compte qu'un porte-monnaie avec dedans 5000 pesos (85€) placé dans la pochette intérieure avait disparu. J'appelai l'hôtel pour leur demander de vérifier si je ne l'avais pas oublié dans la chambre et ils me répondirent que non. Il avait été vraisemblablement dérobé dans le bus alors que je somnolais ou que je lisais le premier volume de l'excellent trilogie 'Millenium' de l'auteur Suédois Stieg Larrson.

Je connais pourtant les risques mais j'avais négligé de fermer mon sac avec un cadenas pourtant dans une poche latérale.

Finalement ce voyage m'était revenu cher mais heureusement lorsque je voyage je mets toujours mon argent liquide au moins dans 2 endroits différents.

Le 24 avril au matin, il faisait déjà beau et chaud aussi je vérifiai les niveaux de mon vieux Pajero et je partis à nouveau vers le Nord avec l'intention de traverser la montagne d'est en ouest, de Pamplona à Santa Catalina. D'autant plus motivé que c'était la fiesta annuelle de santa Catalina. Cette fois d'autres personnes m'avaient dit qu'il fallait une heure pour parcourir le trajet ce dont je doutais fortement mais bon c'était décidé j'avais de l'eau dans ma glacière, quelques biscuits et changé les CD dans mon lecteur.

Je quittai donc Pamplona vers 10h pour attaquer les 30 kilomètres de piste de montagne en plein soleil.

Je commençai donc l'ascension avec quelques chansons d'Isabelle Aubret,  Jacques Brel, Guy Béart, Gibert Bécaud,  Jean Ferrat, Yves Montand et Claude Nougaro.

Je m'arrêtai aussi fréquemment pour prendre des photos et laisser souffler le moteur. Hélas mes clichés n'arrivent pas à rendre justice à la grandeur des paysages.


(La piste de Pamplona à Santa Catalina, 30 kilomètres)

(Quelques photos prises sur le trajet)


Je me rendis aussi compte que ce n'était pas aussi isolé qu'on me l'avait laissé entendre car il y avait des fils électriques tout au long du parcours.

Mon périple atteignit son point culminant à 650 mètres d'altitude où la musique de Bach et de ses concertos Brandebourgeois avait remplacé celle de Frantz Liszt et de ses concertos pour piano dont les pianissimi n'arrivaient pas à couvrir le bruit du moteur diesel. Un peu fou tout ça, surtout seul ! Mais quel bonheur que de communier avec la nature loin des villes et zones surpeuplées.Juste le ciel, le soleil, la montagne, la musique et moi. Le pied!

J'arrivai finalement à Santa Catilina vers 12h30 cette fois en écoutant le concerto pour violon de Beethoven. J'avais mis deux heures et demie pour faire les 30 kilomètre mais je m'étais aussi arrêté très souvent car en plus des photos j'étais inquiet pour mon vieux véhicule quand la température extérieure atteignit à un moment 44 ° Celsius.

Je fis encore quelques kilomètres pour aller manger à Bayawan dans un restaurant où un mainate en cage près de ma table ne cessa de m'insulter pendant toute la durée du repas en m'appelant pangit, c'est-à-dire d'affreux ou laid dans le dialecte local.

De retour à Santa Catalina, la parade de rue avait déjà commencé et je ne vis que la fin. Tout comme l'année précédente le thème était les bananes et je ne sais toujours pas pourquoi car cette fiesta célèbre la récolte et l'abondance de la canne à sucre et la sainte patronne de la ville, Catherine.


(La parade et les bananes)


Par contre la chaleur était telle que les danseuses et danseurs étaient en nage ce qui n'est pas fréquent pour eux.


(Quelle chaleur!)


Je pris enfin le chemin du retour mais en faisant le crochet par la baie de Tombobo et j'arrivai à la maison vers 17h très heureux de ma journée.


(A nouveau la baie de Tombobo)


Le 29 avril, toujours assoiffé de montagne je partis à Mabinay à environ 80 km au nord de chez moi et 30 km à l'ouest de Bais mais le temps était brumeux et souvent nuageux. 


(Au dessus de Bais sur la route de Mabinay)


Je pris à nouveau une piste de montagne qui rejoignait Bayawan après une traversée de 53 km mais je fis vite demi-tour un peu angoissé par l'inconnu.


(Je fis demi-tour à cet endroit)


Je me renseignerai et l'emprunterai peut-être un jour prochain.



30/04/2010
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