Photos et lettres des Philippines, de France et d'ailleurs

Photos et lettres  des Philippines, de France  et d'ailleurs

Mai 2009, Bayawan et Bacong, San Miguel, Doldol.

Le mois de mai s'acheva dans le calme et souvent avec le mauvais temps et puis je commençais à compter les jours me séparant de mon retour en France.

Le samedi 30 je partis vers le sud et Santa Catalina car de là j'aurais souhaité emprunter la route de montagne pour traverser Negros d'Ouest en Est soit environ 40 kilomètres. Seulement rendu sur place le temps devint menaçant et peu propice à la photo. Par ailleurs cette partie de la montagne sert de refuge à de nombreux  membres du NPA (National People Army) en lutte contre le gouvernement central et les affrontements avec l'armée y sont fréquents, aussi renseignements pris sur place, les gens me dissuadèrent de m'y aventurer seul.

Contrairement aux islamistes du mouvement Abou Sayaf du sud de Mindanao et des Sulu, les NPA, à ma connaissance ne s'en sont jamais pris aux étrangers mais à quoi bon tenter le diable.

Je continuai donc vers la ville jumelle de Santa Catalina, Bayawan pour y prendre quelques photos du boulevard du front mer long de 2,3 km avant de prendre le chemin du retour. 



(Le boulevard du bord de mer à Bayawan, long de 2,3  km)


La route et très belle et peu fréquentée aussi je pus faire les 160 kilomètres aller-retour dans la matinée. Je fus quand même un peu ralenti par les nombreuses processions à l'occasion de la Pentecôte.


Une procession de la Pentecôte à Santa Catalina)


Le dimanche 31 à 18h30, j'étais invité pour la fiesta chez Elma et Angelo. Angelo est un Italien qui vit et travaille aux Philippines. Marié avec une fille, Il y fait le commerce de bétail et possède aussi des rizières du côté de Bayawan.


(Elma et Angelo)


Les Italiens ne sont guère nombreux à Negros tout comme les Français d'ailleurs. En terme de résidents étrangers les Américains et autres Anglo-Saxons sont les plus nombreux suivis ensuite par les Germaniques, Allemands et Suisses Alémaniques. Je partis vers 18 h pour me rendre chez Elma et Angelo qui ont une maison vers la montagne à une quinzaine de kilomètres de chez moi. Je parcouru le trajet sous les averses à la tombée de la nuit et quitte à me répéter, je ne me ferai jamais  aux nombreux 2 roues circulant la nuit, et à fortiori sous la pluie, sans éclairage et sans casque.

Il ne faut pas croire qu'il en est partout ainsi aux Philippines pays qui mérite bien son pluriel. Les lois existent mais il appartient aux provinces et aux surtout aux maires des municipalités de les faire respecter. Par municipalité ici, il faut comprendre canton, la ville elle-même est appelée city proper. Il ne faut guère compter sur le zèle de la police pour faire appliquer le code de la route si le maire fait preuve de laxisme dans ce domaine. Au cours de mes déplacements j'ai pu constater une grande disparité en fonction des provinces et des villes. A Manille et à Cebu les motocyclistes portent le casque et sont éclairés la nuit. De même pour Leyte à Ormoc et Tacloban. Par contre à Dumaguete et sa région c'est l'anarchie complète, il faut croire que le maire a d'autres préoccupations que le nombre de tués sur la route. J'ai vu jusqu''à 6 personnes sur une petite moto rouler la nuit sans lumières.

Ici Les chiffres des accidents de la route sont soit inexistants ou sous-évalués. Ainsi pour 1996, le WHO, Organisation Mondiale de la Santé, indiquait qu'un tué sur la route sur cinq était pris en compte par la police aux Philippines tandis qu'en 2004,  selon  un rapport de l'ANASE (Association des Nations du Sud-est asiatique) sur le sécurité routière dans cette partie du Monde, les tués sur la route étaient aux Philippines de 995 selon la police et de 9000 selon leurs propres estimations..

Bref, une fois arrivé j'étais heureux de retrouver aussi mes amis Français, Michel, Gérard et Charly et notre goût commun (modéré) pour le bon vin.


(Marichu et Cécile)

(Michel)

(Gérard)


Il y avait aussi un invité Anglais et évidemment des Philippins peu tentés par notre boisson. En ce qui les concerne, c'est plutôt la bière San Miguel et le Tanduay, le rhum local.

Parmi eux il y avait notre ami Nonoï, ex- ingénieur électricien dans la marine marchande et un des 12 rescapés d'un équipage de 30 marins dont 23 Philippins. Il était parmi les huit qui restèrent prisonniers plusieurs heures de la coque submergée du bateau qui se retourna dans un fjord norvégien le 20 janvier 2004. Après l'accident, traumatisé à vie, il ne reprit jamais la mer. 


(Charly et Nonoi)


La fête se termina vers minuit mais à cette heure et sous la pluie, il n'y avait plus personne sur la route. 



01/06/2009
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 21 autres membres