Photos et lettres des Philippines, de France et d'ailleurs

Photos et lettres  des Philippines, de France  et d'ailleurs

Avril à décembre 2013 : Les catastrophes naturelles aux Philippines et mon retour sur Blog4ever

Je crois que c’est en avril après le départ de mes visiteurs et grâce aux nouvelles statistiques de Blog4ever, que je réalisai que mon site était surtout visité par des robots et non par des personnes réellement intéressés par mes articles, mes photos et les Philippines.

Certes je fus d’abord déçu et les événements qui suivirent aux Philippines aidant, je décidai de mettre mon blog en sommeil pour un temps.

Récemment plusieurs personnes s’inquiétèrent de mon silence et le site Blog4ever ayant revu son système de statistiques, me voici de retour. Peu importe le nombre de visites car mon ego n’en souffre guère et je ne vends rien pas mais l’essentiel est que je sache à quoi m’en tenir.

Donc après le départ de mes amis, les deux mois d’été philippins passèrent très vite puis ce fut mon retour en France.

A part un weekend dans le Lot chez des amis, la période estivale se passa tranquillement à la maison. D’ailleurs notre séjour dans le Sud-ouest fut marqué par une mésaventure et nous en rions encore aujourd’hui.

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(Une de nos soirées chez Véro et Patrice à Duravel dans le Lot)

Lors d’une promenade en canoë sur la rivière, notre embarcation chavira et le bain forcé dans une eau encore chaude aurait pu être amusant si ce n’est que je perdis mes lunettes au fond de l’eau, ma femme et un ami noyèrent leur appareil photo et un autre son iPhone.

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(La rivière Lot)

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(Nous voici prêts pour notre balade en canoë)

Notre départ pour les Philippines était pour la semaine suivante mais néanmoins grâce à notre opticien Optique 2000 local, j’eus une nouvelle paire de lunettes la semaine suivante,  la veille de mon départ.

C’est le 16 septembre que ma femme et moi arrivâmes à Manille où nous séparâmes deux jours après. Sa sœur et elle partirent pour l’île de Mindoro pour tenter de régler des affaires familiales et moi pour notre maison de Negros.

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(L'arrivée à San Jose. Mindoro Occidental)

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(La mairie de Calintaan, ville où Dhana vit le jour)

Nous nous y retrouvâmes quatre jours plus tard le temps pour moi de réapprovisionner la maison et de m’assurer du bon fonctionnement de mon vieux véhicule.

Après un été anormalement chaud et sec (avril, mai, juin), c'était maintenant une saison des pluies anormalement pluvieuse surtout dans notre région. Les trois semaines de vacances qui restaient à mon épouse se déroulèrent donc en grand partie sous la pluie. Elle put néanmoins se reposer d’une année de travail avec simplement quelques sorties chez des amis.

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(La réception de Charly)

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(Fabrice, Dhana et Flora à la fiesta de Samboan)

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(Chez Fabrice à la fiesta de Samboan)

C’est le 6 octobre après deux jours de pluies diluviennes que la plus importante des crues subites frappa la région de Bayawan où je me rends souvent à 75 km de la maison. L’inondation ne dura que 24 heures fit plusieurs victimes et laissa de nombreuses propriétés et récoltes détruites.

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(La montagne et les glissements de terrain vue depuis Tayawan au-dessus de Bayawan)

Ma femme repartit pour Manille le vendredi 11 octobre et le lendemain, elle eut du mal à rejoindre l’aéroport pour s’envoler vers Paris en raison des inondations aux alentours de la maison familiale de Bacoor.
J’avais envisagé après son départ de partir passer deux à trois jours à Bohol et avais déjà réservé mon billet de bateau pour le lundi 14 octobre. Finalement je repoussai ce voyage au jeudi 17. Quelle bonne idée ! car le mardi 15 vers 8h15 alors que me rendais en ville, j’eus l‘impression que je perdais le contrôle de mon véhicule comme si j’avais un pneu avant de crevé. Je m’arrêtai donc sur le bas côté pour vérifier alors que devant moi d’autres automobilistes faisaient la même chose. Les pneus étaient intacts et c’est alors qu’un conducteur de tricycle nous dit qu’il s’agissait d’un tremblement de terre.

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(Affiché par un commerçant de Dumaguete et ce n'est pas de l'humour)

L’épicentre se trouvait à Bohol à moins de 100 km de là et j’aurais dû normalement m’y trouver.

D’une amplitude de 7.2 sur l’échelle de Richter le séisme fit plus de 200 victimes, détruisit des villages entiers et endommagea sérieusement de vieilles églises et de nombreux site touristiques qui font la richesse de Bohol.

Les pluies très abondantes de cette année 2013 avaient fragilisé le sol détrempé des versants des montagnes et collines où souvent vivent les plus pauvres dans des cabanes faites de bambou et de planches de cocotier. Après le tremblement de terre d'une telle intensité, les glissements de terrain avaient été par conséquent nombreux et meurtriers avec vraisemblablement des corps encore enfouis.
De plus dans cette ile pauvre mais très touristique, combien de temps faudra-t-il pour effacer les traces de la catastrophe et faire revenir les touristes ?
Ici aussi à Negros on avait été secoué mais il y avait peu de dégâts malgré une amplitude de 6.2. Ce fut ensuite des répliques toute la journée et ce jusqu'à 22 heures et sans électricité. Il faut avoir vu sa maison trembler, les portes s'ouvrir et les lustres se balancer pour comprendre ma peur. D'autant que mes 2 chiens affolés couraient dans tous les sens en aboyant.
La maison tint le coup et les quelques fissures existantes dataient du tremblement de terre de février 2012.

Le jeudi 17 octobre, sans en parler à ma famille ni à mes amis qui auraient désapprouvé, je partis quand même pour Bohol. Arrivé à 17h30 à Tagbilaran, la capitale de l’île, je pus constater les dégâts dans une ville supposée être peu touchée.
En descendant du bateau, je vis que le terminal était à moitié écroulé et des fissures énormes dans la chaussée. En ville, il y avait partout des pans de mur effondrés.
La plupart des hôtels étaient fermés en raison des dommages subis. Ceux restés ouverts étaient de ce fait complets et c'est grâce à un conducteur de tricycle que je trouvai quand même une chambre dans une pension avec ventilateur et salle de bain commune. C'était mieux que de dormir en plein air. La nuit tombait aussi ne pris-je pas la peine de sortir mon appareil photo du sac pour photographier des gravats. Je décidai aussi de reprendre le premier bateau du matin à destination de Siquijor.

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(Après Bohol, la plage de San Juan à Siquijor)

Hélas le pire restait à venir. Vers les 3-4 novembre tous les médias commencèrent à nous avertir que le super typhon Haiyan localement nommé Yolanda se dirigeaient vers la région des Visayas.

C’est le 8 novembre que le plus fort typhon n’ayant jamais touché une terre frappa d’abord l’île de Leyte et en particulier la ville de Tacloban à seulement 280 km au Nord-est de Dumaguete. Vous avez tous vu les images de ce drame à la TV ou dans vos journaux et je ne reviendrai pas sur ce drame si ce n’est pour dire qu’aujourd’hui le nombre des victimes s’élève à plus de 6000 et les disparus à environ 2000.

Après Leyte, la région de Dumaguete se trouvait sur le chemin du typhon mais un caprice de la nature changea son trajet et le dirigea vers le Nord où la province de Negros Occidental et l’île de Panay furent ses nouvelles cibles.

Quand la tempête arriva sur nous, elle s’était réduite, Dieu merci, à une simple dépression tropicale.

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(Le 8 novembre, l'arrivée chez moi du typhon Haiya)

Le lendemain lorsque j’allai en ville, on pouvait lire dans les journaux que le typhon n’avait fait que quelques victimes et nous pensâmes, des amis et moi, que les médias Philippins avaient exagéré l’importance du phénomème. Ce n’est que plus tard dans la journée que en regardant la chaine CNN, que je pus enfin prendre la mesure de la tragédie.

Les jours suivants j’eus aussi des nouvelles de la famille de mon épouse résidant encore au Sud de Leyte. Heureusement aucune perte de vie humaine n’était à déplorer mais par contre leurs maisons avaient été détruites et ils ne possédaient plus que quelques vêtements sur le dos sans aucun moyen de subsistance et plus de toit au-dessus de leur tête.

Il ne me restait plus maintenant que six jours avant mon retour en France. Juste le temps pour mon vieux 4x4 Pajero de tomber 3 fois en panne. J’avais aussi la crainte de ne pouvoir partir en raison d’un nouveau typhon nommé Zoraida qui nous tomba dessus le 12 novembre alors que je partais de Dumaguete pour Manille le 14. Heureusement il n’apporta que de fortes pluies et l’avion décolla comme prévu.

J’avais en effet écourté mon séjour d’un mois pour être présent lors de la naissance de ma première petite-fille prévu fin novembre,  hors la petite impatient était venue au monde quatre semaines plus tôt que prévu, le 27 octobre.

J’avais maintenant hâte de rencontrer la petite Maïka-Sarah-Dana, fille de Christelle et d’Alexis.

Le lendemain de mon arrivée en France je fis enfin la connaissance de ma petite-fille.

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(La première rencontre avec ma petite-fille)

Depuis je l’ai revu quatre fois et ce n’est que du bonheur.

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(Le premier Noël de Maïka)

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(Son premier Nouvel An)

Ainsi va la vie….. Et j’aurai sans doute le plaisir de la tenir dans mes bras aux Philippines dans un an ou un peu plus.

En attendant il me faudra attendre la fin du mois de mars pour retrouver mon environnement tropical et ma maison.



09/01/2014
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