Photos et lettres des Philippines, de France et d'ailleurs

Il y a maintenant quatre mois et demi que je suis à nouveau aux Philippines et déjà il me faut songer à mon retour en France à la fin mars.

C'est la première fois que je me remets à écrire pour mon blog. Il est vrai qu'ici je vis beaucoup plus à l'extérieur que dans le Vexin français. De plus je n'ai à la maison qu'une liaison internet GPRS d'une lenteur affligeante sauf pour lire et  écrire des mails.

Depuis octobre 2007, j'avais essayé à plusieurs reprises de joindre Luisa par SMS et par Internet mais toujours en vain. Aussi quelle ne fut pas ma surprise de recevoir il y a quelques jours un message d'elle me demandant où j'étais et comment j'allais.

Je répondis que je séjournais encore aux Philippines pour quelques semaines et je demandais de ses nouvelles. Elle me dit avoir changé de numéro de téléphone et perdu le mien. Elle ajouta qu'elle était trop faible pour se déplacer dans un Internet café mais avait depuis quelques jours un ordinateur chez elle lui permettant de renouer certains contacts.

Au chapitre santé, elle m'informa être très maigre et avoir arrêté ses médicaments alternatifs qui la faisait vomir et ne plus prendre que des vitamines et qu'elle remettait son sort entre les mains de Dieu. Par ailleurs elle s'excusa aussi de ne pas m'avoir rendu les livres que je lui avais prêtés.

Je fus alors saisi d'une colère froide, non pas contre la maladie, mais contre le système politique, social et religieux de ce pays.

Politique car n'est-il pas question en ce moment dans tous les medias de l'énorme pot de vin d'une centaine de millions de dollars US qui aurait été versé aux membres du gouvernement pour un contrat passé avec le géant des télécommunications chinois ZET.

Social car pendant ce temps les pauvres meurent faute de soins.

Enfin religieux car les églises de tous poils fleurissent et prospèrent se nourrissant de la pauvreté comme les orchidées fleurissent sur le tronc d'arbre pourri. Que proposent-elles en échange aux miséreux ? Un monde meilleur dans l'au-delà ? Certes l'homme ne peut pas vivre sans espoir alors quand plus rien n'est à espérer sur cette terre, il reste la perspective d'une vie heureuse dans l'autre monde.

C'est mon coup de gueule et il n'engage que moi mais quand je vois, entre autres, ces jeunes Mormons Américains faire du prosélytisme dans les campagnes reculées dans le propre dialecte local qu'ils parlent couramment, j'ai envie de hurler mon indignation.

Enfin je continuerai à prendre régulièrement des nouvelles de Luisa dont j'ai fait un exemple car combien sont dans son cas dans ce pays qui frisent maintenant le 90 millions d'habitants. Pour information ils étaient 50 millions comme les Français en 1979 alors que nous sommes maintenant que 65 millions d'habitants

Et la contraception alors? C'est un autre sujet et j'y reviendrai plus tard.