Photos et lettres des Philippines, de France et d'ailleurs

Photos et lettres  des Philippines, de France  et d'ailleurs

Février 2012 : Le retour aux Philippines

Le 21 février était enfin arrivé et il était temps car je commençais à m'alanguir au coin de la cheminée en ce mois au froid, non pas polaire, comme disaient les médias mais tout à fait normal pour février.

Mon fils Fabrice me conduisit à l'aéroport et j'embarquai à 11 heures à bord de l'Airbus A380 de la compagnie Singapore Airlines que je considère comme une des meilleures au monde.

 

www.singaporeair.com/

 

Je ne choisis pas vraiment mais je prends mes billets chez Eliza les ailes du voyage, agence située non loin de l'ambassade des Philippines et spécialisée sur cette destination.

 

http://www.visit-philippines.fr/philippines/?lien=accueil&Lang=FR

 

 Je sélectionne donc le meilleur rapport qualité/prix et depuis quelques temps c'est Singapore Airlines. Cependant avec mon épouse nous avons déjà réservé pour Septembre et ce sera alors Cathay Pacific. Je prenais avant cette compagnie aussi très bonne et qui offre un temps de trajet d'au moins deux heures inférieur à Singapore Airlines dans les 2 sens mais qui ne se plaçait plus au niveau des prix plusieurs années.

 

www.cathaypacific.com/

 

J'arrivai donc à Manille le 22 février à 13h15 avec une température de 31°C soit 36° de plus qu'en partant de ma maison des environs de Pontoise.

Pour me rendre à l'hôtel dans le quartier d'Ermita où j'avais réservé une chambre, je pris un taxi jaune de l'aéroport, certes un peu plus cher mais sensé être sûr et honnête car notre nom et destination sont notés au départ. En fait au compteur je ne voyais que des huit en raison de la réflexion de la lumière sur le compteur et à l'arrivée il me fut demandé environ 3 euros de plus que le prix habituellement payé soit 7 euros. Fatigué je ne pris pas la peine de porter plainte et me contentai de ne pas donner de pourboire.

Je descendis donc pour trois jours à l'hôtel Best Western la Corona où le 1er décembre dernier j'avais pu apprécier pour 4.50€ la qualité et l'abondance du petit-déjeuner. A 46€ la nuit il est 16€ plus cher que l'hôtel Rhotman où j'allais habituellement mais le petit-déjeuner est inclus de même que la wifi et alors la différence se réduit pour une qualité et un service quand même supérieurs.

 

http://www.bestwesternhotelmanila.com/ppc/?gclid=CNf-wOnuu60CFVBlfAodqhR0_Q

 

En réservant sur Internet, je savais que l'ascenseur était hors service pour cause de rénovation mais j'ignorais que ma chambre était au 5e étage, en fait au 4e pour des Français car ici le rez-de-chaussée compte pour un étage. Bref l'arthrose de mes genoux eut à s'accommoder de cet état de fait.

Je consacrai ce premier après-midi à m'acclimater et à m'enquérir auprès des Money Changers du taux de l'Euro bien malmené ces derniers mois.

C'est en raison d'un change affaiblit qu'au lieu de faire un transfert de banque à banque j'avais pris le risque de voyager avec de l'argent liquide pour éviter des frais financiers et un change plus bas encore.

Ermita est le quartier touristique de Manille et on y trouve tout ce qui va avec. Pléthore d'hôtels, de Money Changers, de vendeurs à la sauvette, de bars, de prostitués males et femelles, de pickpockets etc. C'est dire qu'il faut se montrer méfiant lorsque l'on transporte de l'argent. Par ailleurs certains Money Changers sont des escrocs qui escamotent des billets ou en mèche avec des voleurs.

En règle générale les bons changeurs ne prennent qu'une commission de 0.50 pesos par euro par rapport au taux interbancaire et sont le plus souvent des Philippins musulmans.

J'étais d'autant plus prudent qu'une partie de l'argent soit 575€, ne m'appartenait pas et provenait de la collecte faite par ma femme auprès de nos relations et amis pour venir en aide aux victimes du typhon dévastateur du 17 décembre dernier.

Enfin le 23 février au matin tout se passa bien, je changeai l'argent et le déposai immédiatement à 2 pas de là sur le compte bancaire que l'on m'avait indiqué.

Ce jour là j'avais encore une démarche importante à faire car le 29 novembre j'avais envoyé le processeur de mon home cinéma en réparation à Manille en espérant le retrouver en état trois mois plus tard. Et bien NON, il me faut encore patienter deux semaines. Les pièces détachées ont dû venir de Tokyo à la nage.

Le lendemain 24, j'entrepris de faire ou plutôt refaire un peu de tourisme et je me rendis à Rizal Park où il y a déjà 32 ans j'allais écouter le concert de musique classique en plein air du dimanche après-midi.


(Rizal Park)

 

C'est là que je rencontrai un guide Philippin d'une culture assez surprenante pour quelqu'un d'une trentaine d'années.

Il me parla de notre président, puis en voyant le Manila hotel, du Général Douglas Mac Arthur qui y avait ses appartements et enfin chose surprenante, de l'état d'Israël et de sa création. Il faut dire que bien que Chrétiens à 95%, les Philippins ignorent tout de l'antisémitisme.

C'est un sujet qui tombait plutôt bien pour moi car une trentaine d'années après j'étais en train de redécouvrir le livre de Dominique Lapierre et Larry Collins, Ô Jérusalem, qui est une œuvre journalistique relativement objective sur ce sujet épique et dramatique. En effet 64 ans après, trop d'inepties sont dites de part et d'autre sur ce sujet. On peut aussi lire l'excellent livre de Leo Uris, Exodus. Écrit par un Juif Américain, il est forcement plus partisan mais a eu pour moi le mérite de me faire découvrir ce que pouvait être la vie des Juifs du Sud de la Russie comme mes aïeux maternels, à la fin du 19e et au début du 20e siècle. C'est ainsi que mon grand père fuit les pogroms de Kichinev en se réfugiant en France pour finalement être arrêté à Lyon par la police de Vichy fin juillet 1944 et exterminé par les Nazis à Auschwitz.




Monsieur Sébastien RABINOWITCH né le 08/10/1883 à KICHINEFF. Déporté à Auschwitz par le convoi n° 77 au départ de Drancy le 31/07/1944.

Habitait au 43, rue Champonay à LYON. (France)


Quant à son frère, mon grand-oncle, il choisit tout comme les héros de Leo Uris de rejoindre la Palestine à pieds. Il finit par y arriver car, selon ma mère, avant la première guerre mondiale mon grand-père partit le rejoindre avec ma grand-mère et leur fille. Il n'y resta cependant que peu de temps découragé qu'il fut par l'âpreté de la vie des premiers pionniers sionistes de Palestine et rentra en France.

Un des héros de la défense de Jérusalem en 1948 se nommait Mishka Rabinovitch, le même patronyme que mon grand-oncle. C'est un nom très courant mais sait-on jamais ?

Après Rizal Park, la vieille ville intramuros et Fort Santiago où fut emprisonné le docteur Jose Rizal, héros national, avant d'être exécuté non loin de là dans le parc qui porte son nom, je quittai mon guide lui laissant un pourboire pour le remercier de m'avoir tenu compagnie bien que n'ayant pas loué ses services.

Je pris ensuite un taxi pour renter à l'hôtel et déjeuner.


(Vue sur le Manila hotel)

(Les tourisstes Philippins devant les derniers mots d'adieu qu'écrivit Jose Riza : Mi ultimo adios)

(Théâtre en plein air à Fort Santiago)

 

Le soirr vers 19h30 je retournai au centre commercial Robinson Place pour y manger chinois au restaurant Mr.Choy Kitchen où la nourriture est aussi bonne que le restaurant City Tang maintenant fermé. Dix minutes à pieds séparent mon hôtel du centre commercial en empruntant des rues très fréquentées à cette heure.

C'est au milieu de tout ce monde que je fus soudain abordé par deux garçons et une petite fille âgés d'une dizaine d'années qui me demandèrent de l'argent pour manger. Devant mo refus, ils tentèrent de fouiller dans mes poches et réussirent à ouvrir la fermeture éclair de mon petit sac. Je tentai de les éloigner sans les frapper mais un commerçant Philippin n'eut guère mes scrupules et témoin de la scène, il sortit avec un bâton dont il assena quelques coups sur les gosses pour les faire fuir.

Ermita, le quartier touristique de Manille est vraiment un endroit dont il faut se méfier de tout y compris des enfants mais quel avenir pour ces mômes ?

Le lendemain 25 février j'embarquai à bord du vol Cebu Pacific à destination de Dumaguete. Après 1h15 de vol j'étais enfin rendu et un ami, Michel, m'attendait pour me conduire chez moi.

 

http://www.cebupacificair.com/

 

J'étais content d'être arrivé et de retrouver ma maison, Nora et Dodong mon couple de gardiens, Zarah ma chienne fidèle et mon maintenant turbulent Doberman de 5 mois et demi, Gordon, qui avait beaucoup grandi en trois mois.


(Gordon à 5 mois et demi)

 

Évidemment avec mon retour m'attendaient aussi toute une cohorte de factures et de tâches inhérentes à l'entretien d'une résidence secondaire tropicale et en bord de mer.

Fort heureusement le typhon Sendong du 17 décembre et le tremblement de terre du 7 février l'avaient épargnée. Cependant il est aujourd'hui étonnant de voir comment les éléments déchainés par le typhon modifièrent l'aspect de la côte et de la plage. Devant notre maison la mer a marée haute a reculé d'environ 5 mètres. Selon Dodong qui était présent, ce sont les eaux torrentielles qui ont dévalé du ruisseau non loin de là qui ont entrainé des quantités de rochers de la montagne et ainsi construit une digue naturelle.



05/03/2012
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