Photos et lettres des Philippines, de France et d'ailleurs

Photos et lettres  des Philippines, de France  et d'ailleurs

Du 11 au 30 septembre 2011 : Ormoc, Cebu, ma chienne Zarah, les villageois de Mag-abo et la fiesta de Samboan

Une fois mon fils Fabrice parti, je trouvai la maison bien vide tant il est vrai que vivre seul dans un endroit dit ‘paradisiaque’, c’est quand même être seul surtout le soir après 17h30 quand Dodong, mon jardinier et homme à tout faire rentre chez lui.

J’avais envie de m’évader quelques jours mais en évitant de trop fatiguer mes vieux genoux au cartilage fragilisé. Je fis quand même quelques ballades dans les environs mais ma femme ne tenait pas trop à ce que je m’aventure au cœur de l’île de Mindanao prétextant qu’en cas de kidnapping je ne trouverais jamais personne pour payer ma rançon.

 

(Maison rurale typique appelée Kubo, sur un chemin de campagne)

 

C’est donc à Cebu city et Ormoc à Leyte que je décidai de me rendre pour la nième fois.

J’avais négocié avec un des gardiens du parking d’un supermarché, l’autorisation d’y laisser mon véhicule, contre pourboire,  pendant trois à quatre jours afin de m’éviter d’abord 800 mètres de marche à pied avec mes bagages de chez moi à la route nationale puis d’y attendre et de prendre un Jeepney surchargé jusqu’à Dumaguete.

Ensuite j’embarquai sur la vedette rapide Ocean Jet  reliant Dumaguete à Cebu city via Tagbilaran, au lieu d’un tricycle+bateau+bus qui m’auraient coûté environ 350 pesos contre 900 pesos pour la vedette Ocean Jet pour un trajet de quatre heures équivalent dans les 2 cas de figure.

 

http://oceanjet.net/

 

Le bateau est surtout moins fatiguant et peut justifier la dépense supplémentaire de 10 €. L’intérieur ressemble à celui d’un gros avion et on peut s’y restaurer et regarder un film dans une ambiance souvent un peu trop climatisé. C’est curieux que dans les pays tropicaux les gens du cru aient souvent tendance à régler les climatiseurs trop bas.

Parti le mardi 20 septembre à 7h30, j’arrivai donc à Cebu à 11h30. Je pris ensuite un taxi du port jusqu’au centre commercial géant SM. Quand on n’est pas trop chargé, il faut mieux éviter les taxis à la descente du bateau car au lieu d’utiliser leur compteur les chauffeurs vous proposeront un forfait d’un montant double de ce que vous auriez dû payer normalement. Cela dit tout est relatif car ça reviendrait à débourser pour la même course 4 à 6 € au lieu de 2 à 3 €.

Je pris mon temps pour déjeuner dans mon restaurant Thaï habituel car la vedette rapide SuperCat pour Ormoc était  à 16h40.

 

http://www.supercat.com.ph/

 

Il fallu ensuite encore deux heures et demie pour arriver à ma destination finale. Sur place le conducteur du tricycle eut du mal à trouver le petit hôtel Davids Inn un peu excentré mais qui était chaudement recommandé sur Internet.

On me donna pour 750 pesos (12.50€) une chambre bien sympathique et confortable avec une TV à écran plat mais aussi hélas un climatiseur un peu trop bruyant à mon gré.

Cet hôtel tenu par un Néo-Zélandais a aussi un petit restaurant avec de la bonne nourriture pas chère et j’y pris un copieux petit déjeuner à l’américaine pour 3€.

 

http://davids-inn.homestead.com/

 

A trois semaines du Tugod festival auquel j’avais assisté l’année dernière, La ville d’Ormoc était bien calme avec un temps nuageux et je partis m’installer au Sabin Resort un peu en dehors de la ville et situé en bord de mer.

 

http://www.sabinresort.com/

 

Les prix n’étaient pas les mêmes qu’au Davids Inn et j’en eu pour 2100 pesos (35€) la nuit pour une grande chambre au bord de la piscine.

Il est d’ailleurs curieux de constater que l’accès à la mer y est fermé et que tout le charme du resort tourne autour de sa magnifique piscine et de son jardin.

 

(La piscine et le jardin du Sabin Resort)

 

Le lendemain à 13h45, je repris leSuperCat en sens inverse pour Cebu.

Je n’y avais pas réservé de chambre suffisamment tôt aussi je descendis à l’hôtel Le Carmen. Je ne conseillerai pas cet endroit cher pour la qualité offerte (1400 pesos) et qui n’a pas de restaurant pour petit-déjeuner.

Après avoir fait quelques courses au Centre Commercial SM, le vendredi 23 septembre à 15h j’étais à nouveau à bord du bateau Ocean Jet pour rentrer à Dumaguete et enfin chez moi après avoir retrouvé mon véhicule.

C’est ce matin là en attendant un taxi pour me rendre à SM que je fus encore confronté au spectacle des enfants des rues dormant à même le trottoir  dans ce quartier pourtant plutôt aisé.

Ce fut à nouveau pour moi l’occasion de pousse un coup de gueule contre ces clergés qui mettent depuis toujours des bâtons dans les roues aux gouvernements Philippins successifs afin de les empêcher de promouvoir le contrôle des naissances du pays à la plus forte natalité d'Asie du Sud-est.

En 1980, il y avait en France 50 millions d'habitants contre 55 millions aux Philippines.  En 2011, il y a en France 65 millions pour plus de 95 millions aux Philippines.
Grow and Multiply, God will provide! (Croissez et Multipliez, Dieu pourvoira !)

 

(Gamins des rues de Cebu. Photos prises avec mon téléphone portable.)

 

Je retrouvai donc la tranquillité de ma maison avec le bruit des vagues en fond sonore et les aboiements la nuit de ma chienne, Doberman/Rottweiler, Zarah qui monte bonne garde. 

Il lui arrive d’ailleurs parfois d’hurler à la mort ce qu’elle ne faisait pas avant la disparition de son frère Zoey en juin dernier. Je questionnai d’ailleurs mon gardien à ce sujet qui me rétorqua le plus sérieusement du monde  que les chiens avaient la faculté de voir les fantômes et que lorsqu’apparaissait l’esprit de son défunt frère elle hurlait ainsi surtout les nuits de pleine lune. Faut-il y croire ?


(Fabrice et Zarah)

 

Depuis mon arrivée aux Philippines je recherche un chiot Doberman de robe noire pour tenir compagnie à ma chienne et pour plus tard lui faire des petits, mais il en va des races de chiens comme des modes et ici en ce moment les Doberman sont difficiles à trouver. Encore qu’un magasin avait osé m’en proposer un avec une maladie de peau et maigre comme un squelette pour la modique somme de 200€. C’est souvent le problème des étrangers aux Philippines qui y sont pris à la fois pour des riches et des crétins par une minorité de personnes.

En fin de semaine dernière alors qu’il pleuvait, j’eus la surprise de voir devant chez moi le spectacle inhabituel de nombreux oiseaux de mer. Leur présence sans doute due à des bancs de poissons n’échappa pas aux villageois qui s’empressèrent de sortir  barques et filets pour profiter de l’aubaine.

Ce manège se poursuivit le lendemain avec un temps plus ensoleillé puis hier encore mais c’était déjà fini et les petits poissons partis, capturés ou mangés par les oiseaux ne deviendront jamais grands.

 

 

(Mag-abo, la pêche villageoise)

 

(Les petits poissons ne grandirons pas!)

 

C’est aussi jeudi dernier en rentrant à la maison que pour la première fois en six ans, mon gardien oublia de bloquer la grille d’entrée avec une pierre. Evidemment c’est à ce moment qu’un coup de vent la rabattit sur la portière du véhicule abîmant la peinture et l’enfonçant légèrement. Je pense que je devais faire la tête en rentrant le soir même de chez le garagiste où j’avais déposé mon Pajero car mon gardien Dodong avait les larmes aux yeux et je le réconfortai comme je pus en lui disant que ce n’était pas un drame et que ça pouvait arriver à tout le monde. Certes si à l’heure du déjeuner, il avait un peu moins fêté la fiesta d’à côté au Tanduay (rhum local), il aurait pensé à caler la porte mais bon c’était un accident et il ne sert à rien de pleurer sur le lait répandu.

Je récupérai la voiture ce samedi après-midi et la réparation ne me coûta que 1500 pesos (25€) mais comme on dit en France ‘marchandise pour argent’. La retouche de peinture était d’un rouge plus foncé que le reste. Cela aurait sans doute été inacceptable en France mais la facture aurait aussi été supérieure à 25€.

En dehors des concessionnaires de grandes marques, les garages aux Philippines ressembles à des casses et n’ont souvent ni pont élévateur ni fosse. Les mécaniciens automobiles sont à l’image du pays, tout en contraste, et le pire côtoie le meilleur. Si besoin, il appartient au client d’aller acheter ses propres pièces détachées dans des magasins spécialisés le plus souvent tenus par des Chinois d’origine tout comme les pièces qu’ils vendent.

Pour terminer ce mois de septembre dans la bonne humeur, je me rendis le 30 à Samboan au sud de l’île de Cebu où j’étais invité par Fabrice et sa femme Lotlot à l’occasion de la fiesta de la ville et ils en profitent comme tous les ans pour convier beaucoup de monde et en particulier les ressortissants francophones de la région.

 

(Pas de fiesta sans le traditionnel lechon baboy, cochon grillé!)

 

(Une partie des convives féminines qui se sont regroupées entre elles)



03/10/2011
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