Photos et lettres des Philippines, de France et d'ailleurs

Photos et lettres  des Philippines, de France  et d'ailleurs

Novembre 2009 : Fiesta de Dumaguete les 24 et 25. Voyage à Cebu les jeudi 26 et vendredi 27 et fiesta d’Amlan le 30.

Le 24 au soir j'étais invité comme tous les ans à l'occasion de la fiesta de Dumaguete au buffet par Jay mon constructeur à tous ses clients. Hélas la fête fut complètement gâchée par la pluie diluvienne. Le lendemain, jour de la sainte Catherine patronne de la ville.


(Le Boulevard de Dumaguete sous la pluie le 24 novembre)


Je ne me déplaçai même pas pour les autres festivités tant le temps était exécrable et je décidai de partir le lendemain pour Cebu.

Je ne m'étais pas rendu dans la deuxième ville des Philippines depuis mon arrivée le 8 septembre. La distance en kilomètres de ma maison n'est jamais que de 180 mais par la route et le bateau il faut quand même compter six heures de trajet.


(Les côtes de Negros vues de Liloan à Cebu)


J'arrivai à Cebu city à 13h et me rendis à l'hôtel Dynasty tourist Inn où j'avais réservé une chambre à 800 pesos (12€), propre avec climatisation, eau chaude et TV et situé en centre ville près de la place Fuente Osmena.

Je me rendis au centre commercial SM pour y déjeuner et commencer à faire quelques courses. Ensuite j'allai visiter le vieux Cebu historique et en particulier la basilique Santo Niño dont la construction commença le 28 avril 1565 d'abord en bois et en chaume qui fut reconstruite en dur en 1735, après avoir brulé,  pour être finalement achevée en 1739, ensuite ce fut la croix de Magellan érigée dans une chapelle en face de l'hôtel de ville de Cebu  et qui est une réplique sensé abriter les restes de la croix originale plantée par Magellan le 21 avril 1521,  je poursuivis avec la cathédrale dont la restauration a été achevée le 28 avril 2009 et je terminai avec le fort San Pedro construit en 1565 par le Basque Miguel Lopez de Legazpi et qui porte le nom de son bateau amiral.

J'avais déjà vu ces lieux mais jamais à la tombée de la nuit et je déplorais beaucoup de ne pas avoir mon matériel photo aussi je me promis de revenir le lendemain avec mon équipement.

Le soir je dinai au Vienna restaurant avant de me mettre au lit avec un bon livre acheté plus tôt à la librairie National book store.

Le lendemain alors que je prenais mon petit déjeuner au restaurant de l'hôtel, je rencontrai un ami de longue date Jean, originaire de Marseille, il passe au moins six mois par an aux Philippines où il partage son temps en Cebu city, Dumaguete, Siquijor et San Carlos. On se promit de se rappeler dans la journée.

Je retournai ensuite au centre commercial SM y terminer mes achats et y déjeuner dans un restaurant de cuisine Philippine. La nourriture philippine est délicieuse même si elle est moins variée que les vrais cuisines chinoise et thaïlandaise. Il est d'ailleurs curieux qu'il n'existe pas ou plutôt n'existe plus, à ma connaissance,  de restaurant philippin à Paris à la cuisine authentique,  cédant la place aux plats surgelés des pseudos restaurants chinois et japonais. Dommage ou avis aux entrepreneurs !

Je rentrai ensuite à l'hôtel pour me reposer un peu et lorsque je fis remarquer au chauffeur de taxi qu'il ne prenait pas l'itinéraire habituel, il s'excusa en me disant être nouveau et me demanda combien je payais habituellement cette course. Je répondis 70 pesos (1€) et il me dit que quelque soit le montant au compteur, il me compterait le même prix. La différence n'étant que de 10 pesos, je les lui laissai en pourboire. Toujours ce contraste ici ou le meilleur côtoie le pire, l'honnête le malhonnête etc. et tout ça dans la même journée voire dans l'heure qui suit.

Vers 16h30 je pris à nouveau un taxi pour me rendre dans le vieux Cebu sans oublier mon matériel photo.

Les embouteillages monstres  de fin de journée ayant déjà commencé, et il me fallut plus de temps avant d'arriver à la basilique Minore Del Santo Niño alors qu'une messe géante s'y déroulait à la fois en plein air et à l'intérieur de la basilique.


(Les marchands du temple mais à l'extérieur)


Je fis quelques photos mais un garde me demanda gentiment de m'abstenir pendant la cérémonie religieuse bien que je n'utilise jamais de flash en de telles circonstances pour ne pas déranger.


(L'extérieur et l'intérieur de la basilique Santo Niño pendant la messe)


Donc je partis à pied donc voir la nuit tomber sur la cathédrale pas très éloignée.

Là aussi une messe avait lieu mais je pus prendre quelques clichés à l'intérieur puis à l'extérieur toujours en me montrant discret et respectueux du lieu.



(La cathédrale de Cebu et ses abords)


De retour à la basilique Santo Niño, la nuit était tombée mais soit la même messe continuait soit c'était une autre qui avait commencée.

Je suis pourtant habitué à ce pays mais je ne peux m'empêcher d'être à chaque fois frappé voire ému par la ferveur religieuse qui y règne trouvant son point culminant lors de la semaine de Pâques.

Je ne suis pas athée mais je me montre souvent très critique à l'égard de toutes ces églises et sectes qui profitent de la pauvreté pour faire du prosélytisme voire de l'argent. Dieu n'a sans doute pas besoin d'autant de succursales sur cette terre  Néanmoins je comprends le besoin qu'ont les Philippins à croire en quelque chose qui les soulage de leurs misères quotidiennes dans l'attente de l'au-delà et d'un monde meilleur.

Dans nos pays modernes, le matérialisme à tous crins est en train de tuer ce qu'il y restait de spiritualité. Les églises sont fermées, il n'y a plus assez de prêtres et la porte est grande ouverte à certains fondamentalismes venus d'ailleurs.


(La basilique Santo Niño à la nuit tombée)


Je pris quelques photos de la basilique de nuit avant d'aller faire de même  à la croix de Magellan et c'est ensuite que ma galère commença.


(La croix de Magellan et sa chapelle)


Il était 18h et j'avais rendez-vous avec Jean à 18h30 à l'hôtel pour aller ensuite diner ensemble avec Patrick, sa femme et un de ses fils. J'ai déjà parlé de Patrick dans un autre article concernant la mort de Pierre. Il vit à Cebu avec sa famille et y dirige un Internet café. Donc je voulais rentrer mais c'était l'heure de pointe dans un quartier très fréquenté et faute de taxis je dus me résoudre à faire une parie du trajet à pied et l'autre partie dans une Jeepney surchargée.


(Je pris une Jeepney comme celles-ci)


Ce n'est finalement qu'avec une demi-heure de retard que je retrouvai Jean. On alla d'abord prendre une bière avant de nous rendre au restaurant et c'est là qu'il me parla du cas de B. dont Patrick s'était beaucoup plus occupé que notre propre ambassade.

 Je suis sans doute injuste mais depuis 1975 et Vientiane au Laos, je trouve notre personnel diplomatique formé à Sciences Po et à l'ENA, beaucoup plus à l'aise dans las cocktails avec champagne et petit fours qu'à aider leurs propres ressortissants dans le pétrin. Ne nous avait-on dit en 1975 alors que les Pathet Lao et Viêt-Cong venaient de 'libérer' la ville, nous empêchant du même coup d'en repartir et de regagner la Thaïlande, de chercher de l'aide auprès de l'ambassade des Etats-Unis plutôt que celle de France où effectivement, on nous refusa les papiers nécessaires à l'obtention d'un visa de sortie 'réservés' aux coopérants nous dirent-ils, alors que notre copain Jean-Pierre s'était présenté à eux avec son titre d'officier des douanes.

Ce n'est pas les problèmes rencontrés par ma belle sœur pour l'obtention d'un  visa de touriste 1983 où on lui demandait de faire figurer sur son billet d'avion de retour  la mention en anglais «Billet remboursable au gouvernement Français » ce que la compagnie aérienne refusa évidemment, au lieu du bon texte qui était « Billet non remboursable sans l'accord du gouvernement Français ». Si en plus ils ne parlent pas Anglais ! Ce sont mes collègues d'UAP Assistance qui à force de harceler le consul obtinrent gain de cause. Ce dernier pour se venger ne lui accorda le visa que la veille de son départ et pour un mois seulement. Plus tard on nous dit à la préfecture de Police de Paris que cette durée d'un mois n'existait pas légalement car le minimum accordé était de trois mois.

Plus tard encore en 2004 et 2005 après les décès de 2 amis toute aide financière pour les inhumer décemment nous fut refusée et ils nous répondirent qu'ils n'étaient pas une banque.

Bref j'ai dit assez de mal de nos diplomates et revenons à notre soirée. On se retrouva tous au restaurant Casa Verde non loin du centre commercial Robinson où leur steak appelé Dax, accompagné d'une brochette de crevettes, mérita toute notre attention pour environ 3.50€.


(De gauche à droite, Jean, Patrick, sa femme et un de ses fils)


Patrick me raconta toute l'histoire de ce Français B. incarcéré pour avoir commandité le meurtre de sa future belle sœur. Il lui rendit plusieurs fois visite en prison et s'occupa de tout jusqu'à sa récente libération conditionnelle. B. passa quand même six mois en prison mais l'affaire n'est pas encore jugé aussi j'abstiendrai de tout commentaire et je joins simplement le lien pour lire l'article paru en mars dernier dans Nice-Matin.

 

http://www.nicematin.com/ta/philippine/179188/nice-une-nicoise-executee-aux-philipppines-pour-193-euros

 

Il semblerait que la vérité soit tout autre et l'histoire de B. méritera sans doute plus tard, après le verdict, un long article ou reportage télévisé  dans nos médias.

En tout cas un grand coup de chapeau à Patrick qui est une de ces rares personnes  qui n'hésitent jamais à donner de leur temps pour venir en aide aux autres et à se battre contre les injustices.

Pour clôturer le mois de novembre, le 30 j'étais invité par Violetta et son mari Michel à partager le buffet qu'ils avaient préparé pour la fiesta d'Amlan dans leur belle maison du bord de mer. Pour l'anecdote, c'est cette maison qui en 2002 me donna en partie l'envie de m'installer aux Philippines.


(Les invités de Violetta et Michel dans leur maison d'Amlan)



03/12/2009
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