Photos et lettres des Philippines, de France et d'ailleurs

Photos et lettres  des Philippines, de France  et d'ailleurs

Avril 2012 : Quelques promenades à la mer et à la montagne dans l'île de Negros

Aux Philippines, le mois d'avril est le premier mois des vacances scolaires et de l'été. Cette année il commençait en plus avec la semaine pascale où la ferveur religieuse atteint son paroxysme. Le vendredi saint il est inutile de chercher un commerce ouvert et ce jour là est consacré à la prière.

En ce qui me concerne, du jeudi au dimanche je préfère rester à la maison.

J'avais reçu ma facture d'électricité le 10 et je pris la route le 11 pour aller la payer à Siaton situé à 25 km au sud de chez moi. Je pourrais aussi la régler à Zamboanguita à seulement 5 km mais ici il n'y a pas de prélèvement bancaire et lorsque je suis absent, mon gardien ne va en ville à la banque qu'une fois par mois retirer de l'argent ce qui ne correspond pas souvent aux dates d'échéance d'autant que la facturation est elle aussi irrégulière. C'est pourquoi à l'agence NORECO (compagnie d'électricité de la Province) de Zamboanguita, le caissier se faisait un plaisir de me pénaliser de 5% du montant à chaque retard.

Dans ma province l'électricité est chère, plus qu'en France et sans heures creuses, l'an dernier après avoir essayé en vain de convaincre le caissier local, je fis une démarche auprès de l'agence principale de Siaton où je fus aimablement reçu. Je leur expliquai mon problème, et bien comprenne qui pourra, ils me demandèrent de venir payer toutes mes factures chez eux pour éviter toute pénalité plutôt que de donner des instructions à leur employé de Zamboanguita.

Donc maintenant lorsque la date est dépassée je ne paie plus les 5% mais au lieu de faire 10 km aller-retour, j'en fais 50.

Le temps était beau, je me munis de mon appareil photo et partis pour Siaton m'arrêtant de temps en temps pour prendre quelques clichés.


(Sur la route de Siaton : Un bosquet de bambous)

 

(Sur la route de Siaton : Pauvre mais souriante )

 

(Sur la route de Siaton : Le ravitaillement en eau)


Presque arrivé, il y avait une section de route en travaux avec une seule voie en service et circulation alternée. Pour régler le trafic ici point de feux tricolores mobiles mais un préposé à chaque extrémité avec un panneau où il est écrit d'un côté GO et de l'autre STOP.

L'employé venait juste de retourner son écriteau sur STOP au moment où j'arrivai et je m'arrêtai un peu trop près gênant camions et bus qui venaient d'en face. Je décidai donc de reculer de 2 mètres et ce faisant, j'entendis un grand bruit.  Je descendis pour me rendre compte que j'étais rentré dans une moto qui était arrêtée juste derrière moi dans l'angle mort des rétroviseurs.


(La moto encastée sous le pare-choc du Pajero)


Le passager était déjà en train d'essayer de téléphoner à sa tante pour lui signaler l'incident et sans doute prendre conseil sur la meilleure façon de me soutirer de l'argent. Ici pas de constats amiables aussi lui dis-je d'appeler plutôt la police. Quant à moi je passai de suite un coup de fil à mon assureur qui me donna la marche à suivre. 1-Un constat de police. 2-Prendre des photos. 3-Demander au propriétaire de faire faire un devis de réparations. 3-L'assurance s'occupait du reste.

Finalement un des nombreux spectateurs me donna le numéro de la police de Siaton qui arriva sur les lieux quarante cinq minutes plus tard. Ils me demandèrent de décrire les circonstances de l'accident et interrogèrent les motards ainsi que quelques témoins. Ils prirent nos permis de conduire et les papiers des véhicules et finalement on libéra la moto de mon pare-choc arrière et je pus prendre quelques photos des dommages. La moto avait le garde-boue avant cassé et quant à mon Pajero, il ne semblait avoir subi aucun dégât. 


(La moto accidentée)


Les policiers nous invitèrent ensuite à les suivre au poste pour le rapport. Une fois rendus, le chef me dit qu'il y avait peut-être moyen de s'arranger. Il estimait le montant des réparations de la moto, toute neuve car pas encore immatriculée, à 1500-2000 pesos (27 à 36€) et si j'acceptais de payer on en resterait là. Comme la franchise de mon assurance était de 3000 pesos, j'acceptai de suite et l'affaire fut close à la satisfaction de tous. La police n'avait pas de rapport à remplir, je n'avais pas de déclaration de sinistre à faire et le propriétaire de la moto ne semblait pas être en règle avec ses papiers et bénéficiait ainsi de l'indulgence de la police.

Enfin tout cela n'était heureusement pas grave mais avait pris deux heures ou presque et il me restait encore la facture d'électricité à payer.

Pour rompre un peu la monotonie, aidé en cela par mon goût pour la photographie, je m'oblige à faire une sortie d'une journée au moins une fois par semaine et tous les mois d'un voyage de deux jours.

Le 14 avril ce fut une ballade le matin dans la montagne non loin de chez moi au dessus de Zamboanguita.


(Paysage de montagne au dessus de Zamboanguita)


(Et toujours le ravitaillement en eau)


(La descente vers la mer)

 

Je redescendis ensuite pour déjeuner en bord de mer dans le resort Kookoo Nest tenu par une Anglaise. C'est vraiment un endroit charmant connu surtout des routards et on y mange le meilleur Fish and Chips de la région. Là point de surgelé alors il faut être patient et attendre son repas entre quarante cinq minutes et une heure.


(Kookoo's Nest Resort)

 

www.kookoosnest.com.ph/

 

Le 18, je fis une petite sortie au marché de Malatapay à 1.5 km de la maison pour acheter du cochon grillé.


(Le marché de Malatapay)


Le 22, après avoir fait le plein et vérifié mon véhicule, je pris la route pour un voyage de trois jours et de 600 km autour de Negros.

Ma première étape de 200 km me conduisit à Sipalay où j'arrivai pour déjeuner à Punta Ballo beach et je pris une chambre à Nataasan Beach Resort.

 

 

(Venant d'Hinoba-an, l'arrivée à Sipalay)

 

(Nataasan Beach Resort)

(Punta Ballo beach avant la pluie)

(Punta Ballo beach au coucher du soleil)

 

www.nataasan.com/

 

C'est un resort sympathique avec une belle piscine d'où on surplombe toute la plage de Punta Ballo. Les chambres à environ 30 € y sont spacieuses et très agréables mais hélas le restaurant n'est pas à la hauteur et il faut mieux prendre ses repas par exemple à Easy Diving non loin de là.

 

www.easydiving.ph/english/index.htm

 

Le lendemain je partis en direction du volcan Kanlaon et de San Carlos pour une deuxième étape d'encore 200 km environ.

 

(Au départ de Sipalay sur la route de Kabankalan)

 

Hélas après une heure de route la climatisation du Pajero se mit à faire un grand bruit bizarre et je jugeai plus prudent de la couper. Je fis donc les quatre heures de trajet restant avec toutes les fenêtres du véhicule ouvertes mais néanmoins 32°C à l'intérieur plus le bruit et la poussière.  Ma journée s'en trouva ainsi gâchée malgré le spectacle toujours grandiose du volcan Kanlaon qui aves ses 2435 mètres est le point culminant de l'île de Negros.  

 

(Le volcan Kanlaon)

(Rizières en face le volcan)

 

Arrivé à San Carlos, je déjeunai et pris une chambre au Carmel's Inn qui à environ 13 € me changea agréablement des prix pratiqués dans les endroits touristiques.

 

www.sancarloscityinteractive.com/carmels/

 

Après manger je me mis en quête d'un garage pour jeter un coup d'œil à la climatisation du Pajero. Le mécanicien me dit qu'il y avait un ventilateur à changer et que la réparation prendrait deux heures. En fait ce n'est que le lendemain à 9 heures que le véhicule fut réparé. Il m'en coûta 46 € et je pus repartir en direction de Dumaguete pour ma troisième étape. Ces 200 derniers kilomètres ne furent pas faciles car partout la route était en travaux pour réparer les dégâts du tremblement de terre de février dernier dont l'épicentre se trouvait à 40 km au sud de San Carlos et fit de nombreuses victimes. Certains ponts étaient aussi détruits et heureusement que la climatisation réparée, je pus rouler avec les fenêtres fermées.

C'est à l'heure du repas que j'arrivai à Dumaguete et je pus ensuite rentrer chez moi à Mag-abo me reposer.

Le lendemain, mon véhicule se remit à faire un boucan du diable et je l'apportai cette fois chez un spécialiste de Dumaguete. Je déboursai 82 € pour apprendre que le ventilateur remplacé à San Carlos était trop petit mais que le véritable fautif du bruit était en fait un moteur électrique que je dus faire changer.

Le 30 avril, je terminai le mois avec la nième fois une promenade au lac Balanan et à nouveau un Fish and Chips à Kookoo Nest.

 

(Balanan Lake)

(Kookoo's Nest Beach Resort)



09/05/2012
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 21 autres membres