14- Septembre 2008

Cela fait maintenant quatre semaines que je suis de retour aux Philippines et je n'ai pas vu le temps passer. Après être resté cinq mois en France, ici la forte chaleur des deux premières semaines a été pénible à supporter et je ne sentais vraiment bien que le soir, après le diner et la douche, que dans mes 2 pièces climatisées, la petite salle TV et ma chambre.

(Pièce TV)

Il est vrai qu'il me fallait transpirer mes cinq kilos pris lors de mon séjour en métropole qui ne me sembla cependant pas trop long passant des neiges du printemps à l'été presque automnale du Vexin Français où j'y restais le plus souvent hormis quelques incursions à Paris et une semaine de vacances avec ma femme dans le Sud Aveyron et le Var.

Je mis à profit mes après-midi souvent libres pour approfondir dans des livres et sur Internet mes connaissances en photographie qui feront sans doute de moi un meilleur photographe à défaut d'en être jamais un bon.

Donc parti le 25 août de Paris, je m'arrêtai à Hong Kong pendant deux jours pour la première fois, y ayant pourtant fait de nombreuses escales auparavant sans jamais sortir de l'aéroport. Je fus vraiment impressionné par la ville et je pense aussi comme un chroniqueur d'une radio française que si le 18^e siècle fut celui de la France, le 19^e siècle celui de la Grande Bretagne, le 20^e siècle celui des Etats Unis, le 21^e siècle sera vraisemblablement celui de l'Asie et de la Chine en particulier.

Après avoir fait quelques emplettes photographiques, je continuais le 28 août mon voyage vers Cebu aux Philippines où j'arrivai après deux heures et demie de vol.

J'y restais deux jours et je pris la route de Dumaguete distante de 140 km plus un bras de mer d'environ 7 kilomètres à traverser. Pour ce faire j'avais loué un véhicule avec chauffeur car le nombre de mes bagages avait encore augmenté après mon passage à Hong Kong. Il m'en couta donc 2500 pesos pour trois heures de route soit 37 €. J'arrivais donc à Liloan au sud de l'île de Cebu puis j'embarquai pour une traversée de 20 mn qui me conduisit jusqu'à Sibulan dans l'île de Negros. Là mon fidèle ami Charly m'attendait pour d'abord m'inviter à manger chez lui puis m'emmener enfin jusqu'à chez moi où Dodong et Nora, mon couple de gardiens, m'attendaient. Mon Doberman, Brousse, d'abord timide, m'évita puis vint me renifler et pas rancunier pour l'avoir abandonné, me fit enfin fête avec toute la vigueur de ses 3 ans et ses 36-38 kilos.

(Brousse)

Le lendemain était un dimanche et démuni de tout, sauf de bières, je pris mes repas au Well Beach resort tenu par un Suisse Guido et à 5 mn à pieds par la plage de chez moi.

Le lundi les choses sérieuses commencèrent. D'abord le ravitaillement puis les réparations de 2 chauffe-eau et d'un climatiseur, Le changement d'une descente de gouttière en PVC cassée par une branche de cocotier, la panne de ma télécommande principale de mon home cinéma, les sempiternels problèmes de climatisation de mon 4x4 Pajero, le chantier de peinture de ma toiture et pour finir l'acquisition d'un groupe électrogène pour pallier les incessantes coupures de courant.

Power house, en jaune le groupe électrogène)

Tout cela m'occupa plus de deux semaines et je terminai par une panne totale de mon Pajero qui nécessita le changement des 2 batteries.

Cependant aux Philippines tout est beaucoup plus facile qu'en Europe et surtout moins cher.

J'habite à 25 km de la ville et les techniciens doivent s'y déplacer le plus souvent en moto néanmoins il ne m'en couta que 7.50 € pour le dépannage du climatiseur, 8 € pour les 2 chauffe-eau, 240 € pour la toiture avec neuf jours de main d'œuvre à 4 personnes auxquels il faut ajouter 45 kilos de peinture et les fournitures soit environ 100 €.

Rénovation du toit)

La réparation d'une fuite de gaz de ma climatisation de voiture et une recharge de fréon me revint à 24 €. Les 2 batteries du Pajero plus le déplacement à deux reprises de 2 personnes me coutèrent 150 € et pour finir le groupe électrogène diesel de 5.5 KW avec batterie de démarrage me fut facturé avec l'installation 645 €.

Certes localement tout cela est cher et est du domaine d'un privilégié mais j'ose à peine imaginer le montant que j'aurais payé en France.

Encore faut-il noter que tout a augmenté ici d'au moins 10 % en six mois. Comme partout ailleurs dans le monde, la flambée du prix des carburants et des denrées alimentaires en est la cause. Seulement cela est encore plus durement ressenti dans les pays pauvres. Le prix de leur nourriture de base qui est le riz a plus que doublé et les queues dans les coopératives d'état subventionnées n'en finissent plus de s'allonger.

Bon maintenant je vais essayer mon nouveau matériel photo et faire quelques petites excursions en guise de vacances.